Ce n'est pas Superman qui vient de Krypton

Ce n'est pas la force surhumaine, ni les lasers sortant des yeux, ni la capacité de voler, qui choque dans Superman. Ce qui ne fait aucun sens c'est l'origine présumé du personnage.

Dès sa création, ou contraire surtout à l'époque de sa création, il était inconcevable d'imaginer un Extra-terrestre ayant forme humaine. Imaginer toute une société sur Krypton qui serait exactement semblable aux hommes n'était pas, et n'est toujours pas crédible. Cette origine Kryptonniene est encore plus surprenante quand on observe les péripéties pour nous la faire connaitre : Superman ne peut s'en souvenir, il était bébé au moment de partir. Il faut donc faire intervenir, un Kryptonnien, son père, intégré dans une unité informatique, et qui peut, lui, nous raconter l'histoire de Superman. Cette merveille technologique est bizarre venant de Krypton. Si c'est un peuple de surhomme, ils ont quand même disparut parce qu'ils ont été incapables de prévoir la transformation de leur Soleil en supernova. Une telle méconnaissance scientifique s'encombre mal d'une connaissance pointue de l'informatique.

Plus surprenant, Superman pouvant voler dans l'espace pendant des heures (il a pu faire tourner la Terre sur son axe pour remonter le temps) on se demande pourquoi les Kryptonniens ne se sont juste pas envoler pour une planète voisine. Tout ce qui entoure Krypton manque de cohérence et de logique. Pourtant quelqu'un est bien placé pour nous en parler. Un journaliste spécialiste de Superman. Un professionnel de la propagande qui ment de depuis des années à tous : Clark Kent.

Si Superman est journaliste c'est pour mieux créer le personnage héroïque et bénéfique, l'Alien gentil Superman.

Parce que ce n'est pas du tout ce qu'il est.

Kal-El vient bien de Krypton. C'est un Alien sans forme, ou que l'on connait sous la forme d'une sorte de glu noirâtre. Cette espèce extraterrestre s'appelle des Symbiotes. Il se lie avec un individu d'une autre espèce et lui donne des pouvoirs supérieurs. On a déjà vu des Symbiote dans Spiderman (l'épisode 3, et accessoirement dans X-Files, avec les même pouvoirs, couleur et capacités). C'est la tenue noire qui accroit les pouvoir de l'homme araignée mais aussi qui le rend cruel et assoiffé de pouvoir. Parce que ce qui caractérise les Symbiote c'est le gout pour la violence gratuite, l'autodestruction et le pouvoir absolu.

Ca vous rappelle sans doute quelqu'un : Superman. L'homme qui détruit tout ce qu'il touche.

Kal-El le symbiote a prit possession de Clark Kent très jeune. De cette longue collaboration ils obtiennent un pouvoir immense. Leur but désormais est de régner sur la Terre. Rien ne sera plus simple, avec leur pouvoir, et la possibilité d'influer l'opinion via les articles de propagande à la faveur de superman publié dans le Daily-Planet.

Si un train est détruit c'est que superman devait capturer des criminels à l'intérieur. Un immeuble s'effondre, des terroriste que superman a pu détruire avant qu'ils ne fassent plus de dégâts. Les prisons de Métropolis sont vides. En général Superman ne laisse pas de survivant. Il élimine simplement quiconque menace, ou représente une menace pour la Terre. Ce n'est pas un justicier. Pas un même un vengeur, c'est un Alien qui veut le pouvoir et qui manipule les média pour se mettre en avant.

Un homme seul sait que Superman est dangereux pour l'humanité. Cet homme les créateurs de la série en ont fait le vrai héros : Ils lui ont donné un nom qui ne laisse aucun doute sur le bien fondée de ses intentions. C'est le "lutteur de la Loi", Lex Luthor, l'homme sans pouvoir magique, qui tente seul d'empêcher superman de contrôler la terre.

"Ma sorcière bien aimée" raconte les débuts d'un personnage bien sombre

Dans l'épisode 33 de la saison 1, diffusé vers 1965, le mari de la sorcière pense à voir un chirurgien esthétique à propos de son nez. Tout cela parce que Samantha, lui a fait une petite remarque sur son look rigolo.

Le personnage du mari s'appelle Darren. Pourtant des le début, et au cours des 8 saisons de la série, la mère de Sam, Endora, ne s'adresse à lui qu'en l'appelant "Quel-est-son nom". Sur les centaines d'épisodes de la série, Endora ne dit correctement le nom de "Darren" que huit fois. C'est censé être un effet comique pour signaler le peu de cas qu'elle fait de cet humain. Ce peut aussi être un signe du futur nom que prendra Darren :"Celui que l'on ne doit pas nommer"

Car cet homme heureux, ce mogul qui a épousé une sorcière va disparaitre soudainement. Samantha le quitte pour un autre homme qu'elle prétendra qu'il est le même, ou plus logiquement utilisera un sortilège pour que lui est l'ensemble des autres personnages croient qu'il s'agit du même homme. Ce second Darren, n'est pas l'original. Il remplace le vrai dans le cœur de Samantha.

Le vrai Darren, est détruit par cette trahison. Auprès d'une des nombreuses connaissances qu'il a faites dans le monde de la sorcellerie, il commence à apprendre la magie. Aigri, rejeté et vengeur, il devient ce sorcier redouté et haï : Voldemort.

Plus tard il tombe amoureux d'une autre femme rencontré lors de ses études de magie. Il en tombe amoureux, mais celle-ci le rejette encore. Cette fois s'en ai trop, il la tuera ainsi que son mari, et jettera un sort sur leur nouveau né : Harry Potter.

Tout cela parce que la "sorcière bien aimée" a jeté son dévolu sur un mogul en lui laissant son libre arbitre et sa volonté.

Futurama reprend les codes de l'Odyssée

Il y a quelque chose de surprenant dans l'équipe que compose Fry, Leela, Zoidberg, le professeur et le comptable Hermès Conrad. Ces personnages sont tous particulier physiquement ou mentalement, ou les deux, même en comparaison au reste des habitants de l'univers déjanté de Futurama.

Fry est perdu pour son époque. L'histoire évoque parfois un retour impossible chez lui. Fry est l'Ulysse, loin de chez lui, perdu.

Leela, nous donne bien évidement une clef au pourquoi de cette équipe étrange : C'est un cyclope. Un cyclope femelle. On croit déjà distinguer que les personnages tirés de l'odyssée on était transformés, en quelque sortes inversé pour être moins détectable. Il fallait un cyclope, mais il sera femelle pour tromper notre expérience de ces créatures. C'est aussi la raison pour laquelle le subtil Ulysse est transformé en un Fry un peu benêt.

Hermès Conrad, le tranquille Jamaïcain est bien entendu une représentation des mangeurs de Lotus, les indolents Lotophages, qui, par leur drogue empêchèrent Ulysse de continuer son voyage.

De la même façon, le professeur est un double convainquant de Circé la magicienne. Toujours par souci d'inversion, la jeune femme de l'Odyssée a été transformée en un vieux monsieur. Mieux la magicienne a été changée en un scientifique. C'est lui qui retient Fry dans le présent. Ce sont ses innovations technologiques qui empêchent Fry de partir, en place des sorts de la magicienne.

Selon le même modèle, la femme à queue de poisson, la sirène a été changée en un homme à tête de crustacé. Zoidberg avec sa voix insupportable, et sa volonté d'aider tout le monde contre leur volonté, et un pendant transparent aux sirènes à la voix merveilleuses qui tentent de détruire les voyageurs.

 Il reste un personnage problématique. Bender. Si l'on suit la transformation appliqué pour les autres personnages, il faut trouver une créature de chair, doté d'une profonde gentillesse. Il n'y a aucun monstre comme cela dans l'Odyssée. Peut-être Bender est une exception dans cette équipe. Peut être est-il juste un clin d'œil à Nono, le petit robot d'un autre dessin animée plus ancien : Ulysse31. Il serait l'inverse de Nono : Un robot cruel, qui n'a aucune affection pour Fry.

Mais vu comment les créateurs de Futurama se sont attaché à tracer un parallèle rigoureux avec l'Odyssée, nous ne pouvons croire qu'ils ce soit rabattu sur un autre dessin animé pour leur inspiration. La conclusion logique, c'est que si Bender n'est aucun des obstacles de l'Odyssée c'est que c'est lui, en fait, qui est Ulysse.

Tout prend alors tout son sens. Bender n'éprouve que de l'animosité pour le reste de l'équipe parce que les sirènes, les Lotophages, Circé, sont des ennemis d'Ulysse qui n'a aucune affection pour eux. Pareillement le personnage avec son égoïsme et ses ruses et un Ulysse plus vrai que nature. Rappelons que pour les Grecs, Ulysse n'est pas un héros. C'est un personnage méprisable parce qu'il se sert de ruses au lieu de faire preuve de courage. Les grecs de l'antiquité ne considéraient pas l'astuce comme une vertu. On ne doit éprouver aucune sympathie pour Ulysse, de même que l'on n'en éprouve aucune pour Bender

Comme dans l'antiquité, c'est pourtant Bender que tout le monde préfère. Parce que la méchanceté gratuite et intelligente fait rêver.

La pub de Dove avec le dessinateur à l'aveugle: C'est en fait un meurtre

En avril 2013 une pub pour une marque de savon a un petit retentissement médiatique. On y voit un dessinateur faire le portrait de jeunes femmes, en se basant, uniquement, sur les descriptions qu'elles donnent d'elles même. Puis, il fait la même chose avec la description qu'elles donnent d'une autre femme croisée juste avant, et qui participe aussi à "l'expérience".

Le message officiel en est que les femmes se voient moins belles que ne les voient les autres. C'est pourquoi la publicité a eu un écho. Ce message est faux.

Tout le monde déteste cette pub. On a prétendu en apprécier le positivisme parce c'est ce que la pub prétendait, mais tous, intérieurement sommes profondément dérangé par cette publicité. Elle cache quelque chose.

Peu après son retentissement, des voix ont commencé à tenter d'analyser ce sentiment diffus. Le sentiment de notre malaise devant un message profondément humaniste en surface.

Le "Scientific American" a révélé une étude qui prouve qu'en fait nous nous percevons toujours plus beau que les autres ne nous perçoivent. La publicité révèle une fausse vérité. Mais cela nous le savions déjà : C'est une pub, elle n'est pas censée dire la vérité. Il y avait autre choses de bien plus noir qui nous offense.

Le Last Psychatrist a fait une brillante analyse : La pub est une "arnaque à la confiance". Ce type d'arnaque consiste, non pas à demander la confiance du pigeon, mais à donner sa confiance au pigeon, pour en obtenir un avantage. La publicité ne vend pas spécifiquement un savon dans cette vidéo. Elle prétend que nous n'avons pas besoin des produits qu'elle vend. Que nous sommes déjà très beaux, même si nous l'ignorons. Elle nous donne sa confiance. Pour que nous achetions ses produits, car comment ne pas faire confiance à cette marque qui nous fait ainsi une faveur.

Car, comme l'explique l'article, nous sélectionner, s'adresser directement à nous est déjà une faveur qui provoque déjà l'envie de payer. Ainsi, quand l'arnaqueur de Bonneteau, vous choisit dans la foule de spectateurs, pour tenter votre chance et deviner une carte, il vous a déjà fait une faveur. Le fait d'avoir été choisit vous incite déjà à le payer. Vous perdez votre argent avec plaisir.

C'est pareil ici. Le fait que la pub s'adresse directement à nous, qui n'avons pas confiance dans notre physique, qui sommes incertain de plaire, pour nous dire que tout va bien, nous incite à aveuglement donner notre argent à cet aimable messager.

Mais ce n'est pas encore cela qui nous dérange. En fait, toute la vidéo est construite comme une horrible scène de crime.

On nous présente d'abord le dessinateur. Il fait partie des services de la police. Pourquoi prendre quelqu'un de lié au FBI quand tant de dessinateur célèbre (ou moins célèbre) pouvait réaliser ces dessins avec la même probité ? C'est pour replacer le vrai contexte de la vidéo. C'est une vidéo lié à la criminalité pour cela qu'un de ses protagonistes est présenté comme un agent du FBI.

Mais le message devient de plus en plus angoissant. Cet homme ne présente au long de la vidéo aucune émotion. Il ne sourit jamais, ou ne montre la moindre compassion en constatant la réaction des jeunes femmes.

Ces jeunes femmes, il les reçoit dans un grand appartement. Complètement vide, impersonnel, froid et stressant. Si vous deviez être invité par un inconnu, dans ce type d'appartement vous réfléchiriez à deux fois avant de vous y rendre.

Pire, la pièce immensément vide est tendue de grands draps blancs. Ces draps sont souvent utilisés par les criminels pour ne pas mettre du sang partout et nettoyer facilement. Ils sont partout dans la pièce, comme si le tueur prévoyait qu'il y aurait beaucoup de sang.

Le tueur, bien entendu, c'est cet homme sans émotion. Il oblige les jeunes femmes à regarder des portraits hideux d'elles même.

Certaine femme pleurent. Plusieurs pleurent. Il reste insensible.

Si l'histoire consciente de cette publicité est positive, l'histoire sous-jacente, tel qu'elle est filmé et mise en scène est horrible.

En fait, c'est l'histoire d'un tueur en série qui défigure ses victimes, toutes des femmes. Pourtant, Dove vend aussi des produits pour hommes. Le dessinateur aurait pu faire faire le portrait d'hommes, selon eux et selon les autres. Cela nous aurait rendu la publicité moins effrayante.

 Mais puisque c'est un psychopathe, il ne choisit que des femmes. Les psychopathes ont ces préférences : ils tuent toujours un type de victime, que des hommes ou, que des femmes, jamais les deux.

Tout au long de la vidéo. Il refuse de regarder ses victimes. On prétend que c'est pour les dessiner selon leur description. Mais à la fin, il ne les regarde toujours pas. Il ne fait que les déshumaniser, parce que, quand la vidéo s'arrête, il les tue et se débarrasse du corps en les transportant dans les grands draps blancs.

Le succès de la publicité ne tient pas à son message prétendument positif. Le succès vient de notre gout macabre : Nous avons assisté à la préparation d'un assassinat par un tueur en série. Et, ça, c'est exactement le type de vidéo que nous avons envie de partager sur les réseaux sociaux.