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mercredi 16 octobre 2013

"Invasion Los Angeles" relate un fait réel des années 60





Au milieu du film de Carpenter, se déroule une scène de 15 minutes, durant laquelle le héros John Nada se bat à main nue avec son ami Frank Armitage. Cette scène n'est pas uniquement surprenante à cause de sa durée. Elle ne fait aucun sens pour plusieurs raisons :
  • « Invasion Los Angeles » n'est pas un film de combat. C'est le seul et unique affrontement.
  • On a passé l'heure précédente à poser l'amitié et la proximité des idéaux de ces deux combattants qui finiront en sang après la scène.
  • Le motif du combat est trivial : John veut que son ami porte une simple paire de lunettes. Rien qui justifie la lutte violente. Rien qui justifie une lutte de 15 minutes avec des barres de métal et des pavés.

 Cette scène est la clef du film. Elle est temporellement centrale. Elle est unique. Elle révèle que le film ne parle pas d'une invasion extra-terrestre.
Le sujet du film est la critique du jugement d'autrui sur son apparence.

Les aliens sont horribles. Physiquement. Ils ressemblent à des squelettes de métal rouillé. Pourtant si leurs cruautés sont sous-entendues, ce ne sont jamais eux qui font preuve de violence.
Les premières violences policières sont accomplies par des humains.
Quand on aperçoit enfin les aliens (grâce aux lunettes), ils se livrent à des activités complètement pacifiques et cotidienne. Lecture de magazine, coiffeur, retrait bancaire.
La seule violence de tout le film dont on est certain que son auteur est un alien provient du policier qui pourchasse le héros. Mais ce « héros » vient de menacer, et de tirer sur des civils avec un fusil durant les scènes précédentes. Et pourtant ce policier ne tente pas de tuer le héros, il essaye encore juste de l'arrêter.

Les humains, eux sont corrompus. Certains travaillent avec les aliens, et ce sont ceux-là qui expliquent au héros que les intentions des aliens sont mauvaises. Jamais un alien lui-même. Et surtout c'est un humain qui tue le héros.

Voilà pourquoi Frank Armitage, l'Afro-Américain ami du héros refuse de porter les lunettes de soleil. Il refuse de juger des hommes sur leur apparence. Il le refuse parce qu'il connait le fonctionnement du racisme, qui commence toujours par la critique de la différence purement physique.
Refuser de porter les lunettes, c'est refuser de voir que les aliens sont horribles et tenter de les juger sur leurs actions. Une fois qu'il voit leur laideur, lui aussi cède au « racisme » du héros et tente de les éliminer.

Une des premières scènes violentes du film montre la police, de concert avec l'armée, envahissant un quartier pauvre de Los Angeles. Il y a des tanks, des hommes casqués armés de fusils mitrailleurs dans un quartier pauvre de la ville.
Cette scène se passe à Los Angeles. Ce n'est pas un hasard. L'événement le plus traumatisant de l'histoire moderne américaine est la manifestation qui a eu lieu à Los Angeles du 11 au 17 Aout 1965.
Agressés par la police blanche dans le quartier pauvre de Watts, des noirs Américains ont lancé une manifestation de protestation. La réponse des autorités a été violente. L'armée a été appelée. Il y eut des tirs dans les rues pendant 1 semaine entière. Les tanks sont intervenus avant que le calme ne soit rétabli.

C'est de cela dont parle « Invasion Los Angeles ». La violence dont on peut faire preuve contre une minorité au physique différent. Les extra-terrestres n'ont jamais envahi la terre. Ils sont juste pas beau à regarder.



mercredi 22 mai 2013

Il n'y a jamais eu d'invasion à Los Angeles





"Je suis venu pour botter des culs et mâcher des chewing-gum... Et je suis à court de chewing-gum" est sans doute le seul souvenir que le film "Invasion Los Angeles" (V.O. : "They Live") a dû nous laisser. Sans doute parce que la phrase est hors de propos venant d'un personnage qui jusqu'a présent n'a montré que gentillesse, humilité et respect de la loi.


Le film postule que des extra-terrestres ont envahit la terre et maintiennent les hommes en une sorte d'esclavage volontaire. Le héros grâce à une paire de lunette fournit par la rébellion découvre que, non seulement, une grande part des humains sont en fait des aliens, mais aussi que l'ensemble des média, télés, pub, journaux affichent en fait des messages de soumissions :" obéi", "consomme", "achète", "dors", "soumet toi" etc...

Tout cette construction, du monde réel uniquement apparent quand on porte certaine lunette, est un outil scénique passionnant. Seulement il y a plusieurs soucis logiques :


  • Quasiment la moitié des humains se révèle être des aliens.

Si les aliens sont parmi nous, et nous ne sommes que du bétail, il n'y a pas de raison qu'il y ait autant d'aliens. Surtout que ceux-ci, censé être les maitres de la terre, se retrouvent en fait à des emplois assez commun. Qu'il y ait un berger dans un troupeau de mouton, c'est normal, qu'il y ait autant de berger que de mouton, laisse présager qu'il s'agit d'autre chose que d'un berger.

  • Les messages de soumission sont inaccessibles sans lunette.

Ils sont donc soit destiné aux aliens, que l'on voit consommé avec plaisir les médias. Le premier alien a l'écran est en train d'acheter un magazine de mode, dont le héros vient de constater qu'il ne contient que des ordres :"consomme", "reproduis-toi", "ne penses pas"...

Soit il s'agit d'un autre effet des lunettes, qui révèle une certaine forme de réalité différente, que même les aliens ne voient pas.

  • Les aliens ne possèdent aucune réelle technologie avancée

A part se dissimuler aux yeux des humains par une sorte de rayon envoyé depuis le toit d'un building, ils ne possèdent qu'une petite montre qui leur permet de communiquer entre eux.


La réalité qui se dégage, c'est que les aliens ne sont pas plus les maitres de la terre que les humains. Ils sont eux aussi des esclaves consentants envoyés sur terre pour produire des richesses à destination de leurs propres maîtres. On ne leur donne aucun moyen réel de contrôle pour ne pas qu'il se retourne contre leur maîtres. Ils subissent le matraquage médiatique qui leur dit d'obéir, et de consommer en permanence pour enrichir leur véritable maîtres.

Les maîtres de ces aliens qui n'ont pas envahit Los Angeles, et qui sont exploités au même titre que les humains, sont une race ancienne qui est connu pour sa domination absolu des autres espèces. C'est une race qui connait la terre et qui en tire des richesses depuis des millénaires. Ils maitrisent une forme d'hypnotisme évolué, et de dissimulation de l'apparence. Il s'agit des anciens dieux égyptiens tels qu'on pourra les découvrir bien plus tard dans "Stargate"