mercredi 21 décembre 2016

Barberousse le pirate





La série Clio et Rami est à son sixieme tome (disponible à la fnac).
En fait, je suis ici, dans le second opus de 4 histoires.
La première série de 4 histoires est regroupée dans Enquêtes Antique (lien fnac). Ce sont les histoires les plus anciennes dans le temps. Et elles ciblent des lecteurs plus jeunes.

Cette série de 4, commencé avec « Guillaume le conquérant » (et dont Barberousse est le second récit), regroupe la période avant la Révolution française. Je ne comptais pas du tout parler de bateaux, et encore moins de Pirates.
Mais en cherchant sur quel mort Clio devait enquêter, je n'ai pas pu m'empêcher d'envisager un pirate, malgré moi. Barberousse ou un autre. Mais il m'est apparu comme une nécessité d'avoir une histoire de pirate dans un récit jeunesse.

 Parce que, enfant, j'ai été marqué (terrorisé même) par Long John Silver et l'île Mystérieuse. Plus tard, le scarabée d'or (même s'il n'est pas de l'époque des pirates) de Poe m'a marqué sans doute par l'intelligence de son enquêteur, mais sans doute aussi parce qu'il y a des têtes de morts, et un insecte qui sort de leurs orbites.
Ce sont des images qui ont marqué ma jeunesse et qui m'ont poussée presque malgré moi à écrire ce petit récit sur les pirates.

Maintenant que j'en parle, je m'aperçois que mon enquête propose peu d'image aussi dérangeante, ou de situation aussi effrayante que dans ces 2 récits de ma jeunesse. (Pourtant, il y a une interaction entre Clio et des pendus qui s'en approche un peu.)

J'avais prévu, il y a longtemps, mes 4 récits de la période moyenâgeuse. Ça devait être des histoires de chevaliers, de sièges, de croisade peut-être. Les pirates sont arrivés d'eux même. Comme en abordage. En cela, il y a une sorte de concordance. Après tout, comme il se doit, les pirates ne respectent aucune règle (malgré ce que je prétends dans cette enquête)

 

mercredi 23 novembre 2016

Le message politique du monde de Dory







Après le monde de Nemo, on peut s’étonner légitimement que la suite, qui met en avant le personnage le plus attachant du film précédent, soit un semi-échec.

L'histoire est pleine d'émotion comme le premier. En fait, tout le film est une redite du premier, avec pour personnage central, non plus Marlin mais Dory.
Comme dans le un, il s'agit d'être réuni avec sa famille. Comme dans le un, il s'agit d'accepter que ceux auxquels on tient prennent des risques (Marlin doit faire confiance à Nemo dans le un, ici à Dory). Comme dans le un, il y a des personnages hauts en couleur qui aident le héros :Dory, Gils, les tortues, et même les requins aident Marlin dans le un, ici il s'agit d'Hank, de Destiny et de Bailey.

L'histoire à moins de temps mort, plus d'action, une charge émotive plus forte, avec la pauvre enfant qui ne se souvient de ses parents que par flash. Tout est mieux que dans le premier, les cascades, l'émotion, les images, l'action, les personnages secondaires... pourtant le film est moins bon.
Pourquoi ?

Parce qu'il se passe en Californie.
Ou plutôt, pourquoi un poisson-clown de la barrière de Corail se retrouve de l'autre côté du Pacifique en Californie ? Dans le premier film, rien que pour rejoindre Sydney tout proche, Marlin passe par les pires épreuves, ici, il traverse une distance cent fois plus longue en moins de temps.

Pire le film n'a aucune raison de se dérouler en Californie. Puisque tout se passe dans un aquarium, qui peut être n'importe où: en Australie, en Asie.

Il fallait que le film se passe aux États-Unis. Ce n'est pas une volonté marketing. Le premier a très bien marché en étant situé en Australie. C'est une volonté des scénaristes : une volonté politique.

Le film se déroule aux USA, parce qu'il s'agit d'un commentaire sur les élections à venir entre Trump et Clinton.
Pour cela, que Hank ne veut pas sortir de l'aquarium ! Il se ferme à l’extérieur. Pour cela, que Destiny se heurte à un mur: le mur que Donald Trump dès le début de sa campagne a promis de construire contre le Mexique.

Les scénaristes étaient terrorisés par les élections à venir. Dory aussi, dont le doublage est en VO, est réalisé par Ellen DeGeneres, une animatrice télévisée homosexuelle et engagée.
Le film tente de nous faire comprendre que Trump ne doit pas passer. Hank, d'abord méchant parce qu'il veut rester enfermé dans le « paradis », doit apprendre à s'ouvrir aux autres, et sortir de la Californie. Destiny franchit le mur.
Pour cela, que les parents de Dory sont à l’extérieur de l'aquarium ! Le film promeut l'ouverture des USA à la culture étrangère. Il n'y a plus de requins dans ce film, parce que l’extérieur ne doit plus être un endroit dangereux.
Il ne faut pas en avoir peur. Et Hank finira par sortir comme Destiny et Bailey.

Mais l'insistance des scénaristes à identifier l'aquarium avec les USA et la mer avec l'étranger ne s'arrête pas là. À la fin, de pauvres poissons sales et affaiblis sont recueillis par les USA. Le message est encore évident, le pays doit accepter les réfugiées et les aider.

La fiction s'encombre mal de message politique. Même ceux pétris de bonnes intentions. C'est pour cela que le monde de Dory, bien meilleur que son prédécesseur plaît moins au public. On regarde des films pour se changer les idées, pas pour être subtilement ramené à notre triste réalité.





mercredi 26 octobre 2016

Il n'y a pas d'histoire dans Prometheus...juste une vieille hérésie







Prometheus a tellement d'incohérence dans son histoire que l'on peut se demander de quoi parle le film.

Riddley Scott pourtant fait un travail remarquable à répéter, et répéter et répéter encore qu'il parle de religion. Sauf qu'il se contente d'évoquer des points importants de diverses religions, sans que cela ait une importance dans l'histoire.
Le fait que le film se passe à Noél comme le rappelle le capitaine du navire n'a aucune importance pour l'histoire. C'est juste une façon de rappeler à l'audience que le film parle de religion. Mais sans jamais donner une explication, une analyse, ni même un parallèle.

Toutes les scènes du film les plus étranges sont en fait un « clin d'oeil » à un événement religieux quelconque. Sans but, hormis de rappeler le thème : la religion.

C'est pour cela que la première scène d’Ellie la montre enfant en Inde. Elle semble voir un cadavre pour la première fois. Elle interroge son père. Cela évoque le début du voyage de Boudha. En bref, Boudha à l'origine est un prince coupé du monde. Un jour, il sort du palais, voit un vieux. Puis un malade, enfin un cadavre. Il découvre ainsi la vieillesse, la maladie et la mort, dont il ignorait tout.
La scène se passe en Inde parce que Boudha est indien. La scène ne sert à rien. C'est juste pour rappeler un événement important du bouddhisme. Où alors Ellie est le bouddha ?

Mais, Ellie se nomme Elizabeth. On la surnomme Ellie sans raison. À part que Eli est le nom d'un juge hébreu. Qu'a fait ce juge ? Il a découvert une femme qui priait pour avoir un enfant parce qu'elle ne pouvait pas en avoir. Il lui a promis que si elle priait Yahve elle aurait un enfant. Voilà exactement ce qui arrive à Elizabeth. Qui est aussi Eli, la juge qui accorde des enfants au nom de Dieu.
Est-ce que cela a un sens dans le film ? Non ! Mais cela renforce le thème. On parle de religion.

David l'androïde suis la nomination des androïdes dans les films de Riddley Scott. Dans le premier Alien, l'androïde s'appelait Ash. Dans le second, il se nomme Bishop. Dans le suivant, c'est Call.
  Seulement, voila, chronologiquement dans l'univers d'Alien, David est le tout premier androïde crée. Son nom devrait avoir deux A (pour aller avec Ash) ou être un numéro.
Mais il s'appelle David, pour rappeler le célèbre Roi des Juifs. Comment est célèbre le roi David ? Il a tué Goliath par la ruse. Un géant. Tout comme David, l'androïde parvient à tuer un géant de la race des ingénieurs en prevenant Ellie qu'il arrive pour qu'elle le donne en pâture à l'Alien.
Le nom ne sert à rien. C'est encore une fois, un rappel d'un autre mythe religieux célèbre.

Tout est comme cela. À chaque incohérence.
Le vaisseau qui roule pour écraser Meredith Vicker. Etrange. Ça rappelle un mythe dans lequel un dieu invincible est tué par une roue qui l'atteint à son seul point faible.
David qui n'a pas de tête au moment ou Ellie sort de son opération en flageolant à moitié nue. Rappelle Salomé faisant un strip-tease pour obtenir la tête du prophète Jean Baptiste.
L'opération d'Ellie avec un appareil médical ne servait qu'aux hommes, doit sans doute évoquer un de ces dieux masculins tirant une créature de son flanc. Parce que le fait que l'appareil soit réglé uniquement pour les hommes ne sert à rien dans le film: Ellie résout le problème immédiatement.

Pourquoi rappeler sans cesse la religion dans ce film ?
Parce que Riddley Scott a voulu offrir un nouveau mythe de la création. Pour que son mythe soit solide, il a décidé de prendre des éléments disparates à tout les autres religions. Sans sens, sans explication. Juste pour souligner que lui aussi fait la même chose dans le film : Il nous donne un mythe.

Le mythe de Riddley Scott n'est pas une création originale. C'est une vieille hérésie :
L'idée que notre créateur est lui même une création.
C'est ce que les héros du film demandent. Qui a créé les ingénieurs. C'est la réponse que cherche Ellie, quand elle part à la fin du film.
C'est la vieille hérésie du Manicheisme : notre monde est plein de défauts, et de mal, parce que le Dieu qui l'a créé est imparfait. Il a lui-même été créé par un dieu un peu meilleur, qui lui-même a été créer par mieux que lui, et caetera jusqu'au réel Dieu, des centaines de créations au-dessus.

Les ingenieurs sont pareil. C'est ce que Riddley Scott voulait expliqué. En prenant à toutes les mythologies du monde. Pour rappeler qu'il ne parle que de religion.




mercredi 14 septembre 2016

Les Ingenieurs de Prometheus (2012) ne sont pas des dieux





Si beaucoup des événements de Prométheus semblent aléatoires et insensés, ils sont en fait parfaitement délibéré. Par exemple, il peut sembler étrange que pour se déplacer, les ingénieurs utilise une flûte.
Visuellement c'est ridicule de voir un être de 3 m de haut jouer de la flute*. Ce n'est pas une décision artistique, c'est une décision scénaristique : la flute est un indice. Comme le sapin, comme le nom du vaisseau.

C'est Noël quand le vaisseau arrive parce que le film parle de religion et de dieux.
Le titre du film Prometheus n'évoque pas le vaisseau (du même nom), mais le dieu qui aide les hommes dans la mythologie romaine. Prometheus n'est pas seulement un dieu, c'est aussi un géant dans la légende. Comme les ingénieurs. Si le Prometheus Romain se contente de donner le feu aux hommes et est sacrifié par les autres dieux en punition, celui du film se sacrifie pour créer la race humaine.

Vient la question principale du film : qu'est-ce qui se passe ? Parce qu'à part les événements d'horreur, et de lutte contre le xénomorphe du film; Il n'y a absolument aucune explication sur le comportement des ingénieurs, de la boue noire, de l'attaque des humains par le dernier ingénieur. Rien ne semble faire sens.

Au début les ingénieurs créaient la race humaine. Puis ils montrent une planète à divers groupe humain. Depuis les hommes préhistoriques jusqu'aux Égyptiens.
Cette planète n'est pas une invitation à venir les rejoindre. Puisqu'on le découvre dans le film, elle est vide. Vide à part une arme chimique : la boue. Donc le message que donnent les ingénieurs est simple : obéissez sinon... quelque chose viendra de cette planète pour vous exterminer. Ce message est transmis à tous les peuples qui croient. Ce message est lié à la religion.
Il y a 2000 ans. Peu après la mort du Christ, les ingénieurs décident de mettre leur menace à exécution. Cela se passe mal, ils meurent tous sauf un.

Que s'est-il passé, pour qu'auprès des dizaines de religions (égyptienne, inca, sumérienne, préhistorique, etc.) les ingénieurs décident soudain de détruire l'humanité avec la boue ?
Jesus Christ. Un homme (leur création) qui prétend être dieu.

Quand Wayland arrive devant l'ingénieur, celui-ci l'écoute calmement. Puis Wayland demande l'immortalité. Dans une scène bonus du film, l'ingénieur demande ce qu'a fait Wayland pour mériter ce cadeau. Wayland répond qu'il est comme un dieu : il a créé le cyborg David.

Alors seulement, l'ingénieur attaque. Parce que les ingénieurs ne supportent pas que leur création se prenne pour dieu. Ils acceptent que les humains vénèrent des dieux étranges, mais ils veulent que ces dieux soient à leur image : comme les géants des Romains ; ou les Égyptiens qui vinrent des hommes à tête d'éléphant, ressemblant le casque des ingénieurs.
Mais jamais leur création ne peut prétendre être dieu. Sinon il faut les exterminer. Ou par une forme de vengeance appropriée : les soumettre à la boue, pour déterminer s'ils arriveront eux aussi à véritablement créer une nouvelle espèce intelligente. Ils n'y arrivent pas. Les hommes soumis à la boue ne créaient que des aliens xénomorphes.

Pourtant les ingénieurs aussi ne créaient que des aliens. Comme le prouve les cadavres trouvés dans le vaisseau et qui ont tous la poitrine déchiquetée par l'ancien hôte alien.

La création des humains est un hasard. Seul un ingénieur, le premier du film, est parvenu à créer une race intelligente en ingérant de la boue. C'était lui le dieu. Le seul. Prometheus.
C'est pour cela que les ingénieurs veulent retenter l'opération sur les humains. Ils espèrent que l'un d'eux aussi est un dieu. L'un d’eux ne produira pas un alien, mais une nouvelle race. Il suffit de leur apporter la boue noire et le hasard décidera.

Peut-être ont-ils eu le temps d'en ramener un peu sur terre. Après tout Jesus Christ serait sorti de son tombeau. Un peu comme le géologiste mort qui attaque le vaisseau.

*La flute bien sûr évoque le « joueur de flute de Hamelin », celui qui éloigne les rats de la ville. Puis tue les enfants de la ville quand il n'est pas payé comme il l'entend. L'ingénieur qui veut aller sur terre a, lui aussi, décidé de se venger.



mercredi 24 août 2016

Le retour du plus petit président







La candidature officielle de Nicolas Sarkozy n'est pas une surprise. La perspective en était tellement discutée au cours des mois précédents que cela m'a inspiré ce petit conte (disponible sur Amazon en Kindle ou sur la Fnac)

S’il y a des mois je savais que Sarkozy se représenterait ce que j'ignorais, c'est les raisons. C'est pour cela que l'on écrit des histoires. Ou pour cela que je tiens ce blog qui trouve des explications aux événements les plus surprenants de la fiction.

Sarkozy avait promis de se retirer de la politique. Ce genre de promesse tient. On se souvient que Lionel Jospin avait tenu la même promesse. Pour Sarkozy, rompre cette promesse me semble encore plus incompréhensible : il a connu le pouvoir absolu. Il n'a plus d'ambition, il ne peut rien obtenir de mieux politiquement.

Si le pouvoir (qu'il a connu) n'est pas le moteur. Ce n'est pas non plus l'argent. Le salaire de président est ridiculement bas. Sarkozy comme Blair, ou Al Gore, peut obtenir des conférences/coaching/consultant, ou il est payé 100k pour 2h, bien au delà de ce que le métier de président lui offre. Et avec moins de pression.

C'est pour répondre à ces questions que j'écrit. Qu'est ce qui peut motiver quelqu'un, qu'est ce qui peut se passer, pourquoi il se passe cette chose innatendu.

C'est en suivant ce raisonnement que j'en suis arrivé à la conclusion que Sarkozy ne pouvait vouloir se présenter que pour une seule raison : par amour.



Parce que le bonhomme a une histoire sentimentale intéressante. Lors de sa candidature précédente, il cachait la séparation d'avec sa femme. Les rumeurs de cette séparation étaient si importantes qu'un des points de mon premier conte (gratuit : le plus petit président du monde) était de ne PAS nommer la femme du président. 
Sans surprise après son élection il s'en sépara, et épousa le top modèle/chanteuse Carla Bruni.

Il doit s'agir de quelque chose de semblable, pour qu'il décide de rompre sa promesse. Il a peur de perdre sa femme. Ou il l'a déjà perdu, et compte sur son futur job pour lui permettre d’en retrouver une.

Je ne pouvais pas explorer toute la question dans le conte parce que les enfants se moquent de l'amour sentimental. Mais une fois que j'avais le moteur, tout le reste vient de soi-même. Plus important, en tant qu'être humain, j'avais enfin une explication solide à cette étrange rupture de promesse, et je peux désormais dormir paisiblement sans craindre que le monde soit un endroit imprévisible, ou chacun rompt ses promesses sans raison.

Ce que je prédis dans le conte, c'est que Nicolas ne passera pas les primaires. Surprenant! Vous l'avez lu ici en premier!


 

mercredi 20 juillet 2016

Dans Exam (2009) il s'agit de planifier un génocide






Dans le film de 2009 Exam de Stuart Hazeldine, les prémices ressemblent beaucoup à ceux de Cube.
Huit candidats sont enfermés dans une salle d'examen. Ils sont tous candidats pour un poste prestigieux dans une organisation prestigieuse. Comme dans Cube, chaque candidat représente un archétype.

Comme dans Cube, il y a un autiste. Il y a un ancien militaire, il y a aussi un représentant de chaque race. Une Asiatique, un Noir, un Indien, une blonde, une brune, une Américaine du Sud, et un nord americain.
Les personnages durant l'examen se rendent compte de cette diversité et postulent qu'elle a un sens.

Parce que, le propos d'Exam, est que les candidats ont une question à laquelle ils doivent répondre en moins de deux heures. Le souci : Ils ignorent la question. Donc ils entreprennent de résoudre ensemble ce problème.

 Comme dans Cube, les personnages essaient de travailler ensemble avant de se retourner les uns contre les autres. Monsieur Blanc, l'archétype du Blanc, est le premier à proposer une solution à lui : être le dernier présent dans la salle d'Exam. Il fait donc éliminer les autres candidats, en utilisant les règles données par l'examinateur au début du film.

Pourtant la ressemblance avec Cube s'arrête là. On apprend réellement à quoi sert l'Exam. On apprend que la terre subit un virus mortel, et que l'organisation qui recrute est celle qui a découvert un antidote.
Le propos de l'Exam est résolu à la fin : il fallait bien découvrir la question cachée, et y répondre sans causer du tort aux autres candidats. Le « vainqueur », madame Blonde, sera en charge de distribuer la nouvelle drogue de l'organisation, une drogue qui accorde l'immortalité aux humains.

Pourtant si contrairement à Cube toutes les questions trouvent une réponse à la fin, il y a une question, posée au début, qui reste sans réponse : pourquoi avoir choisi des candidats appartenant à chaque groupe ethnique?

L'Autiste est le patron de l'organisation. Il s'élimine lui même rapidement. Il cherche, dit-il, à recruter la personne en charge de la distribution de la drogue d'immortalité. Il prétend cela, mais cela ne justifie pas qu'il est placé un membre de chaque ethnie dans la salle d'examen.
Parce que son vrai but est bien plus sinistre. C'est un scientifique fou. Il laisse les candidats se torturer entre eux (certes, il sait qu'il peut les ramener à la vie, mais la douleur reste la même).

Ce scientifique qui a découvert le secret de l'immortalité ne veut pas du tout le distribuer en se basant sur l'empathie, et le talent d'observation d'un candidat (ce qu'il prétend).
Non. Ce scientifique autiste résout son problème de façon scientifique : il place un membre de chaque ethnie dans la salle d'examen. Parce qu'il croit ainsi créer un test scientifique. Il croit pouvoir en une seule épreuve déterminer quelle espèce mérite le plus sa drogue d'immortalité. À la fin, il choisit la blonde.
C'est donc selon son esprit dérangé le modèle d'humanité qui mérite de survivre. Ainsi, il va laisser les noirs, les Indiens, les brunes, les Asiatiques mourir. Il ne sauvera que les blondes. Il est fou.




mercredi 27 avril 2016

Madame Bovary est un conte








Flaubert n'a jamais créé le roman réaliste.
Flaubert a écrit des contes. De son recueil clairement intitulé « trois contes » ; jusqu'à Bouvard & Pecuchet, qui n'est qu'une fable ; En passant par Salamnbo, cette épopée poétique ; Flaubert vise au merveilleux avec ténacité.

Il prétend que Madame Bovary est inspirée d'un fait divers bien réel. Il insiste dans le texte sur le détail réel et concret. Flaubert a dépensé beaucoup d'énergie à présenter son récit comme un fait réel. Cela même devrait nous mettre en garde.

Si l'auteur veille autant à ancrer son roman dans la réalité, c'est parce que c'est tout le contraire. Enfant, petit Flaubert a dû être exposé au récit qui fait sensation depuis sa parution au début du siècle (1808) : les contes de Grimm. Ces contes ont tant d'influence sur l'enfant, qu'il ne veut plus que faire des choses semblables. Ce que, une fois adulte, il veillera à créer avec application.

Un conte en particulier marque le futur écrivain. Il décide d'en relater sa propre version. Mais pour s'écarter au maximum de la source, il décide (à l'opposé de ses habitudes d'écriture féerique) d'en faire un récit très réel.

Comme Blanche Neige, Emma Bovary a la peau très pâle. Comme l'héroïne dans Grimm ses cheveux sont sombres, et elle est très belle.

La scène qui révèle complètement l'influence du conte sur Flaubert et la scène de fin du conte. Chez Grimm, la violence ne s'encombre pas délicatesse sous prétexte que le texte s'adresse à des enfants. Quand Blanche Neige marie le prince charmant, elle invite sa marâtre au mariage. Quand elle est là, elle la force à porter des chaussures de métal chauffé au rouge et à danser jusqu'à ce qu'elle meurt.

Flaubert enfant a été terrorisé par cette scène. Il la reprend avec autant de violence dans son roman. Charles prétend soigner le pied bot d'Hippolyte. Avec autant de détail, il décrit la découpe des tendons, puis la gangrène et la mort de ce personnage secondaire. Toute cette scène du pied bot n'illustre rien. Elle ne fait pas avancer l'intrigue, elle ne qualifie pas mieux les personnages. Elle est cruelle sans raison. Elle n'est là qu'en pendant à la mort de la marâtre de Blanche Neige.

Mais ce n'est pas tout. Autour d'Emma Bovary, il y a beaucoup de personnages secondaires. Combien ? Sept : Charles, Léon, Rodolphe, Monsieur Homais le pharmacien, Lheureux le préteur sur gage, Justin le commis et Binet le percepteur.

Ce que Flaubert n'a pas inclus dans sa ré-écriture c'est un prince charmant. Son récit s'arrête quand Emma mange le poison (la pomme empoisonnée).

Gageons que si le roman avait reçu un accueil favorable (au lieu d'un procès pour atteinte aux bonnes moeurs) nous aurions eu un tome deux.

mercredi 16 mars 2016

Gilgamesh est le récit d'une très très très vieille tradition orale






Il n'y a aucun récit célèbre dans l'histoire de l'humanité qui parle d'amitié.
Don Quichotte est plus le maitre de Sancho Panza, ou l'un est le faire-valoir de l'autre. Achille et Patrocle sont amants. Bouvard et Pecuchet sont les deux facettes de la même pièce, presque un seul individu.

L'amitié n'est pas un sujet de roman, même pas une bonne histoire. Au mieux elle cache un amour secret, au pire, ce n'est que la façon de séparé un personnage en deux.

Sauf pour la toute première histoire de tous les temps : L'épopée de Gilgamesh.

S'il faut raconter la première histoire que l'humanité a jamais écrite : alors c'est histoire de deux amis qui se rencontrent.
Gilgamesh est roi de Sumer. Civilisé, policé et puissant. Pour calmer son orgueil, les dieux créaient un être fruste, indomptable et tout aussi puissant : Enkidu.

Ce n'est pas un hasard que la première histoire de tous les temps soit la rencontre de 2 êtres dissemblables qui se liront d'amitié. C'est parce que cela a dû être l’histoire la plus perturbante de l'humanité, une histoire si perturbante qu'elle nous fascine encore alors que nous avons oublié l'avoir déjà vécu : la rencontre d'une autre race intelligente.

Il y a 40 000 ans, les Sapiens ont la peau noire. Ils sont fragiles, leur seule façon de survivre consiste à rester en groupe social et à chasser en épuisant leur proie. Des coureurs de fond sans fourrure pour les empêcher de transpirer avec des os légers et la pupille blanche qui permet d'indiquer en silence ce que l'on regarde.
Un jour, ils rencontrent une espèce complètement différente. Neandertal vit au nord, il a la peau claire pour absorber le soleil, ses muscles et ses os sont épais, il est lourd, il court mal. Ils vivent un tout petit groupe parce qu'ils sont puissants. Ils digèrent tout.

La rencontre est si traumatisante que les descendants la racontent pendant des milliers d'années au coin du feu. 
C'est pour cela qu'Enkidu est un homme des bois qui parlent aux animaux, c'est ainsi que les Sapiens ont vu Neandertal qui vivait en famille plutôt qu'en tribu. À manger parmi les bêtes avec sa mâchoire puissante.

Comme Gilgamesh apprivoise Enkidu en lui offrant une femme, les Sapiens ont dû agir de même. Nous en sommes le résultat.

Quand Sapiens  et Neandertal décident de vivre ensemble, les Sapiens décident de leur apprendre leur technique de chasse à la course. C'est exactement la façon dont Gilgamesh tue le monstre Humbaba : il l'épuise à la course. Que fait Enkidu, le guerrier invincible ? Participe au combat ? Non ! Les Neandertal ne sont pas fabriqués pour courir si longtemps, ils ont trop de fourrure, des os trop lourds. Enkidu encourage son ami à poursuivre le monstre Humbaba, jusqu'à ce que ce dernier s'effondre « vaincu par la tempête ». Parce que c'est comme cela que Sapiens a toujours tué ses proies : il les poursuit des heures jusqu'à ce que ces dernières épuisées ne puissent plus rafraichir leur corps, et tombent épuisées à bout de souffle. Soufflant comme des tempêtes.

Enkidu comme Neandertal meurent.
 La rencontre avec Sapiens a été fatale. Ils ne se sont pas éliminés. Au contraire, ils ont pu se reproduire entre eux. Seulement Neandertal est une espèce solitaire. Il n'a pas les défenses immunitaires de Sapiens. 
Sapiens vit en troupeau depuis des millénaires les virus ne l'affectent plus trop. Mais dès que Neandertal attrape ses maladies, tout comme les Indiens d'Amérique, les solitaires se font décimer  par la variole, la grippe, la tuberculose...

Gilgamesh est une épopée épique. Le héros affronte des monstres, va en enfer, ramène la plante d'immortalité volée au dieu. Tout cela parce qu'Enkidu est mort.
Enkidu, l'ami de Gilgamesh, l'être qui parle aux bêtes, l'être le plus puissant meurt de la façon la moins épique : il tombe malade, et après une longue agonie s'éteint. 

Cela ne s'invente pas, cela n'est pas romanesque : C'est la réalité. Neandertal est mort tué par les maladies de Sapiens. Partout, tout le temps, jusqu'à sa disparition totale, et l'histoire a été si traumatisants pour Sapiens qui a vu une espèce amie et différente s'éteindre sous ses yeux, qu'ils en ont préservé pour nous l'histoire. Mais nous n'avons jamais plus la ré-écrire, parce que l'expérience de rencontrer une race alien a été oublié.
  

mercredi 17 février 2016

L'histoire de Dédale raconte l'apocalypse




Dédale, le créateur du labyrinthe, a laissé son nom à l'étrange édifice qui est une maison et un piège à la fois.

Son histoire commence pourtant avant que Thésée n'affronte le Minotaure dans le Dédale, et continue après quand il perd son fils.

L'histoire de Dédale comprend sans doute les personnages les plus célèbres de l'antiquité. D'Homère nous nous souvenons seulement d'Ulysse. Mais Dédale, lui, partage la vedette avec Icare, Minos, le Minotaure, Thésée, Ariane. L'histoire de Dédale est bien plus mémorable parce qu'elle touche à notre mortalité en tant qu'espèce.

Minos, le roi de crête dans la légende est devenu le juge de l'enfer à sa mort.

Minos est le premier employeur de Dédale. C'est à lui qu'il demande la création du labyrinthe. Mais avant cela il a fallu passer un entretien d'embauche.
C'est la première histoire connue de Dédale. Minos cherche un ingénieur. Il propose le poste à qui passera un fil de l'ouverture à la sortie d'un coquillage de mer. Tous échouent.
Dédale attache un fil à la patte d'une fourmi qui traverse le coquillage et lui obtient le poste. On voit déjà que le fil comme outil pour s'échapper d'un parcours compliqué est présent avant même que le labyrinthe soit construit.

Minos n'est pas encore juge des Enfers ; il est juste Roi. Et il aime faire sentir à ses sujets sa puissance. Quand la population admire l'intelligence de Dédale pour l'exploit de la fourmi, le roi prend le fil de chaque côté. Il tire dessus, brisant le coquillage.

C'est la première destruction.
Parce que tout ce que touche Dédale doit être détruit. Le coquillage représente la mer et l'eau. La première destruction touche tout ce qui se trouve dans cet élément. On sait déjà ou se déroule la dernière destruction : dans l'air.

Plusieurs choses sont détruites après que Dédale enferme le Minotaure dans le labyrinthe. La plus évidente c'est le taureau à corps d'homme, tué par Thésée.
C'est la destruction du règne animal.
Puis c'est la destruction des hommes. Thésée rentre chez lui et oublie de mettre des voiles blanches pour annoncer son succès. En croyant son fils mort, le père de Thésée saute de la falaise.
C'est la destruction du règne humain.

Vient la dernière destruction. Sans doute la plus dure pour l'auteur à justifier. Minos enferme Dédale avec son fils dans son propre labyrinthe pour le punir de n'avoir pas pu empêcher la mort du Minotaure.
Dédale fabrique des ailes. Des plumes collées avec de la cire d'abeille, pour que l'on comprenne bien qu'il s'agit de l'air dont la fable parle. Les oiseaux et les abeilles.
Icare monte trop près du soleil, et lui aussi s'écrase.

À cause de Dédale, tout ce qui est dans l'Eau est détruit, ce qui est sur Terre, les hommes et les bêtes sont détruits, ce qui est dans l'Air est détruit.

Dédale ne devrait pas donner son nom à un labyrinthe. Le labyrinthe n'est qu'une construction accessoire dans l'histoire, au mieux, le symbole de la Terre, comme le coquillage représenté l'Eau. Dédale devrait donner son nom à une bombe atomique. La prochaine qui sera assez puissante pour tout détruire.



mercredi 13 janvier 2016

L'épisode 8 de Star Wars s'appelera "The Force Darkens"





Si l'on observe l'épisode 7 et surtout ses liens avec le premier épisode (A new Hope); on peut supposer que le 8éme épisode sera lié au meilleur épisode de la série : Empire Strike Back (ESB).

Comme la série prend la direction d'un retour de la Force dans un monde où elle a disparu, on peut supposer que cette trilogie aura pour titre un qualificatif décrivant cette évolution de la Force.

Le premier épisode de cette trilogie s'appelle The  Force Awaken (« réveil de la force » en français). Le film relate le retour de la force et les débuts de Rey en tant qu'agent de ce retour.

L'épisode suivant devra avoir tous les éléments du second épisode original : la défaite des héros, le désespoir, l'enseignement de la Force.

Luke, comme Yoda l'avait fait pour lui dans Strike Back, va enseigner à Rey à utiliser la force.
La planète où ils sont sera couverte de nuage, avec le sommet des montagnes sortant de la masse nuageuse, pour évoquer la cité dans les nuages d’ESB.
Elle soulèvera les vieilles pierres. Puis elle arrachera le sommet de la montagne à la fin de son enseignement dans une scène épique.

Pendant ce temps, Finn infiltrera un vaisseau impérial pour trouver le temple jedi.
Il sera détecté par Kylo Ren, et s'échappera sur la planète que survole le destroyer impérial à ce moment. Cette planète sera couverte de marais, pour évoquer Dagoba (la planète de Yoda dans ESB).

Luke de son côté dira à Rey qu'elle n'est pas prête. Trop impulsive. Il feindra de s'énerver contre elle pour la tester. Il ira jusqu'à l'attaquer au sabre laser par surprise. Comme elle restera calme, Luke lâchera la révélation du film : Rey est la soeur de Kylo Ren.

« Non » criera Rey, avant de frapper Luke de toutes ses forces lui coupant sans doute une main.... Parce qu'il ne peut pas y avoir un reboot d'ESB sans une main coupée à un moment. Et Luke est habitué à ce genre de traitement.
« Non » criera Rey, en s'enfuyant et en prenant conscience que son père Han Solo est mort sans qu'elle l'ait connu.

Finn, sur la planète marécageuse, après de nombreux combats échappera aux Stromtrooper à sa poursuite en se dissimulant dans la carcasse d'un prédateur des marais (comme Luke s'était caché dans la carcasse d'un Taun sur Hoth, la planète attaquée au début d’ESB)
Il trouvera le temple jedi. Et au moment de rentrer chez les rebelles sera capturé par Kylo Ren, sans doute à la suite d'une trahison par Poe Dameron.

La dernière scène montrera Rey arrivant sur la planète ou Finn a été capturé. Elle allumera son sabre laser, et le sabre brulera d'une flamme rouge. Pour signifier que tout est perdu parce que la derniere Jedi vient de sombrer du coté obscur.
 
The End.

Pour cela que l'épisode s’appellera 'The Force darkens' (la Force s'obscurcit) , comme un parallèle à l'horreur de l'ESB, et pour inquiéter les spectateurs sur le sort de l'univers fictif de Star Wars.

Bien entendu l'épisode 9 s'appellera « Redemption of the Force » (la Force sauvée), et l'on découvrira que Rey a juste feint de sombrer du côté obscur pour sauver son ami.
Elle ne sera pas la fille de Han Solo, mais celle de Leia avec un autre homme, après sa séparation d'avec le pilote. Kylo n'étant que son demi -frère.

 Ils se réconcilieront au milieu du film, et tueront le méchant Sith.



Je prends rendez-vous pour dans 500 jours, afin que nous constations à quel point mes prédictions sont fausse. Et je souhaite qu'elles le soient.