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mercredi 23 novembre 2016

Le message politique du monde de Dory







Après le monde de Nemo, on peut s’étonner légitimement que la suite, qui met en avant le personnage le plus attachant du film précédent, soit un semi-échec.

L'histoire est pleine d'émotion comme le premier. En fait, tout le film est une redite du premier, avec pour personnage central, non plus Marlin mais Dory.
Comme dans le un, il s'agit d'être réuni avec sa famille. Comme dans le un, il s'agit d'accepter que ceux auxquels on tient prennent des risques (Marlin doit faire confiance à Nemo dans le un, ici à Dory). Comme dans le un, il y a des personnages hauts en couleur qui aident le héros :Dory, Gils, les tortues, et même les requins aident Marlin dans le un, ici il s'agit d'Hank, de Destiny et de Bailey.

L'histoire à moins de temps mort, plus d'action, une charge émotive plus forte, avec la pauvre enfant qui ne se souvient de ses parents que par flash. Tout est mieux que dans le premier, les cascades, l'émotion, les images, l'action, les personnages secondaires... pourtant le film est moins bon.
Pourquoi ?

Parce qu'il se passe en Californie.
Ou plutôt, pourquoi un poisson-clown de la barrière de Corail se retrouve de l'autre côté du Pacifique en Californie ? Dans le premier film, rien que pour rejoindre Sydney tout proche, Marlin passe par les pires épreuves, ici, il traverse une distance cent fois plus longue en moins de temps.

Pire le film n'a aucune raison de se dérouler en Californie. Puisque tout se passe dans un aquarium, qui peut être n'importe où: en Australie, en Asie.

Il fallait que le film se passe aux États-Unis. Ce n'est pas une volonté marketing. Le premier a très bien marché en étant situé en Australie. C'est une volonté des scénaristes : une volonté politique.

Le film se déroule aux USA, parce qu'il s'agit d'un commentaire sur les élections à venir entre Trump et Clinton.
Pour cela, que Hank ne veut pas sortir de l'aquarium ! Il se ferme à l’extérieur. Pour cela, que Destiny se heurte à un mur: le mur que Donald Trump dès le début de sa campagne a promis de construire contre le Mexique.

Les scénaristes étaient terrorisés par les élections à venir. Dory aussi, dont le doublage est en VO, est réalisé par Ellen DeGeneres, une animatrice télévisée homosexuelle et engagée.
Le film tente de nous faire comprendre que Trump ne doit pas passer. Hank, d'abord méchant parce qu'il veut rester enfermé dans le « paradis », doit apprendre à s'ouvrir aux autres, et sortir de la Californie. Destiny franchit le mur.
Pour cela, que les parents de Dory sont à l’extérieur de l'aquarium ! Le film promeut l'ouverture des USA à la culture étrangère. Il n'y a plus de requins dans ce film, parce que l’extérieur ne doit plus être un endroit dangereux.
Il ne faut pas en avoir peur. Et Hank finira par sortir comme Destiny et Bailey.

Mais l'insistance des scénaristes à identifier l'aquarium avec les USA et la mer avec l'étranger ne s'arrête pas là. À la fin, de pauvres poissons sales et affaiblis sont recueillis par les USA. Le message est encore évident, le pays doit accepter les réfugiées et les aider.

La fiction s'encombre mal de message politique. Même ceux pétris de bonnes intentions. C'est pour cela que le monde de Dory, bien meilleur que son prédécesseur plaît moins au public. On regarde des films pour se changer les idées, pas pour être subtilement ramené à notre triste réalité.





mercredi 26 octobre 2016

Il n'y a pas d'histoire dans Prometheus...juste une vieille hérésie







Prometheus a tellement d'incohérence dans son histoire que l'on peut se demander de quoi parle le film.

Riddley Scott pourtant fait un travail remarquable à répéter, et répéter et répéter encore qu'il parle de religion. Sauf qu'il se contente d'évoquer des points importants de diverses religions, sans que cela ait une importance dans l'histoire.
Le fait que le film se passe à Noél comme le rappelle le capitaine du navire n'a aucune importance pour l'histoire. C'est juste une façon de rappeler à l'audience que le film parle de religion. Mais sans jamais donner une explication, une analyse, ni même un parallèle.

Toutes les scènes du film les plus étranges sont en fait un « clin d'oeil » à un événement religieux quelconque. Sans but, hormis de rappeler le thème : la religion.

C'est pour cela que la première scène d’Ellie la montre enfant en Inde. Elle semble voir un cadavre pour la première fois. Elle interroge son père. Cela évoque le début du voyage de Boudha. En bref, Boudha à l'origine est un prince coupé du monde. Un jour, il sort du palais, voit un vieux. Puis un malade, enfin un cadavre. Il découvre ainsi la vieillesse, la maladie et la mort, dont il ignorait tout.
La scène se passe en Inde parce que Boudha est indien. La scène ne sert à rien. C'est juste pour rappeler un événement important du bouddhisme. Où alors Ellie est le bouddha ?

Mais, Ellie se nomme Elizabeth. On la surnomme Ellie sans raison. À part que Eli est le nom d'un juge hébreu. Qu'a fait ce juge ? Il a découvert une femme qui priait pour avoir un enfant parce qu'elle ne pouvait pas en avoir. Il lui a promis que si elle priait Yahve elle aurait un enfant. Voilà exactement ce qui arrive à Elizabeth. Qui est aussi Eli, la juge qui accorde des enfants au nom de Dieu.
Est-ce que cela a un sens dans le film ? Non ! Mais cela renforce le thème. On parle de religion.

David l'androïde suis la nomination des androïdes dans les films de Riddley Scott. Dans le premier Alien, l'androïde s'appelait Ash. Dans le second, il se nomme Bishop. Dans le suivant, c'est Call.
  Seulement, voila, chronologiquement dans l'univers d'Alien, David est le tout premier androïde crée. Son nom devrait avoir deux A (pour aller avec Ash) ou être un numéro.
Mais il s'appelle David, pour rappeler le célèbre Roi des Juifs. Comment est célèbre le roi David ? Il a tué Goliath par la ruse. Un géant. Tout comme David, l'androïde parvient à tuer un géant de la race des ingénieurs en prevenant Ellie qu'il arrive pour qu'elle le donne en pâture à l'Alien.
Le nom ne sert à rien. C'est encore une fois, un rappel d'un autre mythe religieux célèbre.

Tout est comme cela. À chaque incohérence.
Le vaisseau qui roule pour écraser Meredith Vicker. Etrange. Ça rappelle un mythe dans lequel un dieu invincible est tué par une roue qui l'atteint à son seul point faible.
David qui n'a pas de tête au moment ou Ellie sort de son opération en flageolant à moitié nue. Rappelle Salomé faisant un strip-tease pour obtenir la tête du prophète Jean Baptiste.
L'opération d'Ellie avec un appareil médical ne servait qu'aux hommes, doit sans doute évoquer un de ces dieux masculins tirant une créature de son flanc. Parce que le fait que l'appareil soit réglé uniquement pour les hommes ne sert à rien dans le film: Ellie résout le problème immédiatement.

Pourquoi rappeler sans cesse la religion dans ce film ?
Parce que Riddley Scott a voulu offrir un nouveau mythe de la création. Pour que son mythe soit solide, il a décidé de prendre des éléments disparates à tout les autres religions. Sans sens, sans explication. Juste pour souligner que lui aussi fait la même chose dans le film : Il nous donne un mythe.

Le mythe de Riddley Scott n'est pas une création originale. C'est une vieille hérésie :
L'idée que notre créateur est lui même une création.
C'est ce que les héros du film demandent. Qui a créé les ingénieurs. C'est la réponse que cherche Ellie, quand elle part à la fin du film.
C'est la vieille hérésie du Manicheisme : notre monde est plein de défauts, et de mal, parce que le Dieu qui l'a créé est imparfait. Il a lui-même été créé par un dieu un peu meilleur, qui lui-même a été créer par mieux que lui, et caetera jusqu'au réel Dieu, des centaines de créations au-dessus.

Les ingenieurs sont pareil. C'est ce que Riddley Scott voulait expliqué. En prenant à toutes les mythologies du monde. Pour rappeler qu'il ne parle que de religion.




mercredi 14 septembre 2016

Les Ingenieurs de Prometheus (2012) ne sont pas des dieux





Si beaucoup des événements de Prométheus semblent aléatoires et insensés, ils sont en fait parfaitement délibéré. Par exemple, il peut sembler étrange que pour se déplacer, les ingénieurs utilise une flûte.
Visuellement c'est ridicule de voir un être de 3 m de haut jouer de la flute*. Ce n'est pas une décision artistique, c'est une décision scénaristique : la flute est un indice. Comme le sapin, comme le nom du vaisseau.

C'est Noël quand le vaisseau arrive parce que le film parle de religion et de dieux.
Le titre du film Prometheus n'évoque pas le vaisseau (du même nom), mais le dieu qui aide les hommes dans la mythologie romaine. Prometheus n'est pas seulement un dieu, c'est aussi un géant dans la légende. Comme les ingénieurs. Si le Prometheus Romain se contente de donner le feu aux hommes et est sacrifié par les autres dieux en punition, celui du film se sacrifie pour créer la race humaine.

Vient la question principale du film : qu'est-ce qui se passe ? Parce qu'à part les événements d'horreur, et de lutte contre le xénomorphe du film; Il n'y a absolument aucune explication sur le comportement des ingénieurs, de la boue noire, de l'attaque des humains par le dernier ingénieur. Rien ne semble faire sens.

Au début les ingénieurs créaient la race humaine. Puis ils montrent une planète à divers groupe humain. Depuis les hommes préhistoriques jusqu'aux Égyptiens.
Cette planète n'est pas une invitation à venir les rejoindre. Puisqu'on le découvre dans le film, elle est vide. Vide à part une arme chimique : la boue. Donc le message que donnent les ingénieurs est simple : obéissez sinon... quelque chose viendra de cette planète pour vous exterminer. Ce message est transmis à tous les peuples qui croient. Ce message est lié à la religion.
Il y a 2000 ans. Peu après la mort du Christ, les ingénieurs décident de mettre leur menace à exécution. Cela se passe mal, ils meurent tous sauf un.

Que s'est-il passé, pour qu'auprès des dizaines de religions (égyptienne, inca, sumérienne, préhistorique, etc.) les ingénieurs décident soudain de détruire l'humanité avec la boue ?
Jesus Christ. Un homme (leur création) qui prétend être dieu.

Quand Wayland arrive devant l'ingénieur, celui-ci l'écoute calmement. Puis Wayland demande l'immortalité. Dans une scène bonus du film, l'ingénieur demande ce qu'a fait Wayland pour mériter ce cadeau. Wayland répond qu'il est comme un dieu : il a créé le cyborg David.

Alors seulement, l'ingénieur attaque. Parce que les ingénieurs ne supportent pas que leur création se prenne pour dieu. Ils acceptent que les humains vénèrent des dieux étranges, mais ils veulent que ces dieux soient à leur image : comme les géants des Romains ; ou les Égyptiens qui vinrent des hommes à tête d'éléphant, ressemblant le casque des ingénieurs.
Mais jamais leur création ne peut prétendre être dieu. Sinon il faut les exterminer. Ou par une forme de vengeance appropriée : les soumettre à la boue, pour déterminer s'ils arriveront eux aussi à véritablement créer une nouvelle espèce intelligente. Ils n'y arrivent pas. Les hommes soumis à la boue ne créaient que des aliens xénomorphes.

Pourtant les ingénieurs aussi ne créaient que des aliens. Comme le prouve les cadavres trouvés dans le vaisseau et qui ont tous la poitrine déchiquetée par l'ancien hôte alien.

La création des humains est un hasard. Seul un ingénieur, le premier du film, est parvenu à créer une race intelligente en ingérant de la boue. C'était lui le dieu. Le seul. Prometheus.
C'est pour cela que les ingénieurs veulent retenter l'opération sur les humains. Ils espèrent que l'un d'eux aussi est un dieu. L'un d’eux ne produira pas un alien, mais une nouvelle race. Il suffit de leur apporter la boue noire et le hasard décidera.

Peut-être ont-ils eu le temps d'en ramener un peu sur terre. Après tout Jesus Christ serait sorti de son tombeau. Un peu comme le géologiste mort qui attaque le vaisseau.

*La flute bien sûr évoque le « joueur de flute de Hamelin », celui qui éloigne les rats de la ville. Puis tue les enfants de la ville quand il n'est pas payé comme il l'entend. L'ingénieur qui veut aller sur terre a, lui aussi, décidé de se venger.



mercredi 20 juillet 2016

Dans Exam (2009) il s'agit de planifier un génocide






Dans le film de 2009 Exam de Stuart Hazeldine, les prémices ressemblent beaucoup à ceux de Cube.
Huit candidats sont enfermés dans une salle d'examen. Ils sont tous candidats pour un poste prestigieux dans une organisation prestigieuse. Comme dans Cube, chaque candidat représente un archétype.

Comme dans Cube, il y a un autiste. Il y a un ancien militaire, il y a aussi un représentant de chaque race. Une Asiatique, un Noir, un Indien, une blonde, une brune, une Américaine du Sud, et un nord americain.
Les personnages durant l'examen se rendent compte de cette diversité et postulent qu'elle a un sens.

Parce que, le propos d'Exam, est que les candidats ont une question à laquelle ils doivent répondre en moins de deux heures. Le souci : Ils ignorent la question. Donc ils entreprennent de résoudre ensemble ce problème.

 Comme dans Cube, les personnages essaient de travailler ensemble avant de se retourner les uns contre les autres. Monsieur Blanc, l'archétype du Blanc, est le premier à proposer une solution à lui : être le dernier présent dans la salle d'Exam. Il fait donc éliminer les autres candidats, en utilisant les règles données par l'examinateur au début du film.

Pourtant la ressemblance avec Cube s'arrête là. On apprend réellement à quoi sert l'Exam. On apprend que la terre subit un virus mortel, et que l'organisation qui recrute est celle qui a découvert un antidote.
Le propos de l'Exam est résolu à la fin : il fallait bien découvrir la question cachée, et y répondre sans causer du tort aux autres candidats. Le « vainqueur », madame Blonde, sera en charge de distribuer la nouvelle drogue de l'organisation, une drogue qui accorde l'immortalité aux humains.

Pourtant si contrairement à Cube toutes les questions trouvent une réponse à la fin, il y a une question, posée au début, qui reste sans réponse : pourquoi avoir choisi des candidats appartenant à chaque groupe ethnique?

L'Autiste est le patron de l'organisation. Il s'élimine lui même rapidement. Il cherche, dit-il, à recruter la personne en charge de la distribution de la drogue d'immortalité. Il prétend cela, mais cela ne justifie pas qu'il est placé un membre de chaque ethnie dans la salle d'examen.
Parce que son vrai but est bien plus sinistre. C'est un scientifique fou. Il laisse les candidats se torturer entre eux (certes, il sait qu'il peut les ramener à la vie, mais la douleur reste la même).

Ce scientifique qui a découvert le secret de l'immortalité ne veut pas du tout le distribuer en se basant sur l'empathie, et le talent d'observation d'un candidat (ce qu'il prétend).
Non. Ce scientifique autiste résout son problème de façon scientifique : il place un membre de chaque ethnie dans la salle d'examen. Parce qu'il croit ainsi créer un test scientifique. Il croit pouvoir en une seule épreuve déterminer quelle espèce mérite le plus sa drogue d'immortalité. À la fin, il choisit la blonde.
C'est donc selon son esprit dérangé le modèle d'humanité qui mérite de survivre. Ainsi, il va laisser les noirs, les Indiens, les brunes, les Asiatiques mourir. Il ne sauvera que les blondes. Il est fou.




mercredi 13 janvier 2016

L'épisode 8 de Star Wars s'appelera "The Force Darkens"





Si l'on observe l'épisode 7 et surtout ses liens avec le premier épisode (A new Hope); on peut supposer que le 8éme épisode sera lié au meilleur épisode de la série : Empire Strike Back (ESB).

Comme la série prend la direction d'un retour de la Force dans un monde où elle a disparu, on peut supposer que cette trilogie aura pour titre un qualificatif décrivant cette évolution de la Force.

Le premier épisode de cette trilogie s'appelle The  Force Awaken (« réveil de la force » en français). Le film relate le retour de la force et les débuts de Rey en tant qu'agent de ce retour.

L'épisode suivant devra avoir tous les éléments du second épisode original : la défaite des héros, le désespoir, l'enseignement de la Force.

Luke, comme Yoda l'avait fait pour lui dans Strike Back, va enseigner à Rey à utiliser la force.
La planète où ils sont sera couverte de nuage, avec le sommet des montagnes sortant de la masse nuageuse, pour évoquer la cité dans les nuages d’ESB.
Elle soulèvera les vieilles pierres. Puis elle arrachera le sommet de la montagne à la fin de son enseignement dans une scène épique.

Pendant ce temps, Finn infiltrera un vaisseau impérial pour trouver le temple jedi.
Il sera détecté par Kylo Ren, et s'échappera sur la planète que survole le destroyer impérial à ce moment. Cette planète sera couverte de marais, pour évoquer Dagoba (la planète de Yoda dans ESB).

Luke de son côté dira à Rey qu'elle n'est pas prête. Trop impulsive. Il feindra de s'énerver contre elle pour la tester. Il ira jusqu'à l'attaquer au sabre laser par surprise. Comme elle restera calme, Luke lâchera la révélation du film : Rey est la soeur de Kylo Ren.

« Non » criera Rey, avant de frapper Luke de toutes ses forces lui coupant sans doute une main.... Parce qu'il ne peut pas y avoir un reboot d'ESB sans une main coupée à un moment. Et Luke est habitué à ce genre de traitement.
« Non » criera Rey, en s'enfuyant et en prenant conscience que son père Han Solo est mort sans qu'elle l'ait connu.

Finn, sur la planète marécageuse, après de nombreux combats échappera aux Stromtrooper à sa poursuite en se dissimulant dans la carcasse d'un prédateur des marais (comme Luke s'était caché dans la carcasse d'un Taun sur Hoth, la planète attaquée au début d’ESB)
Il trouvera le temple jedi. Et au moment de rentrer chez les rebelles sera capturé par Kylo Ren, sans doute à la suite d'une trahison par Poe Dameron.

La dernière scène montrera Rey arrivant sur la planète ou Finn a été capturé. Elle allumera son sabre laser, et le sabre brulera d'une flamme rouge. Pour signifier que tout est perdu parce que la derniere Jedi vient de sombrer du coté obscur.
 
The End.

Pour cela que l'épisode s’appellera 'The Force darkens' (la Force s'obscurcit) , comme un parallèle à l'horreur de l'ESB, et pour inquiéter les spectateurs sur le sort de l'univers fictif de Star Wars.

Bien entendu l'épisode 9 s'appellera « Redemption of the Force » (la Force sauvée), et l'on découvrira que Rey a juste feint de sombrer du côté obscur pour sauver son ami.
Elle ne sera pas la fille de Han Solo, mais celle de Leia avec un autre homme, après sa séparation d'avec le pilote. Kylo n'étant que son demi -frère.

 Ils se réconcilieront au milieu du film, et tueront le méchant Sith.



Je prends rendez-vous pour dans 500 jours, afin que nous constations à quel point mes prédictions sont fausse. Et je souhaite qu'elles le soient.






mercredi 18 novembre 2015

Où vont les fusées de Gattaca?








Dans le film Gattaca (1997), les noms ont une signification. Ainsi Eugène, l'homme parfait auquel le héros prend les fragments d'ADN est celui qui a les « gènes ». Vincent, prononcé en anglais « win-cent » est celui qui « gagne sans » (sous entendus sans les gènes).
Ce sont des noms étranges, européens, parce que leur sonorité et l'implication dans l'histoire sont importantes. Pourtant le nom le plus étrange est celui de l'organisme spatial. Pourquoi un organisme spatial prendrait-il un nom composé des éléments de la double hélice d'ADN ? C'est comme si la NASA décidait de prendre un nom basé sur les écoles prestigieuses ou elle recrute ses membres.
De plus, si l'on choisit un nom basé sur les éléments d'ADN pourquoi un nom aussi long pourquoi ne pas prendre simplement les 4 bases GATC. Si l'on veut composer un mot qui sonne mieux pourquoi celui-là, plutôt que GATAC (qui évoque l'attaque), ou AGACT (qui peut se prononcer comme « A gate » ou « la porte », sous-entendue « vers les étoiles »), ou n'importe quelle autre combinaison ?
Gattaca est une agence spatiale. Rien de plus. Son nom pourtant n'évoque aucune conquête. Si on prend en compte que le « A » en anglais se prononce souvent « é ». Alors Gattaca peut se prononcer comme « Get a Key ». Trouve la clé.

Gattaca n'est pas une agence spatiale.
 La mission sur Titan est mal préparée, il suffit d'envoyer une simple sonde pour déterminer ce qui se cache sous la couche de nuage que Vincent illustre en soufflant la fumée de sa cigarette sur son verre de vin.
Vincent promet de revenir 1 an plus tard. Pourtant on n'a aucun voyageur qui semble être revenu de son voyage spatial. On pourrait penser que Vincent passionné par l'espace aurait à coeur d'interroger une de ses idoles pour savoir ce qui se passe là-haut. 
Gattaca veille avec passion à s'assurer la valeur génétique de ses employés. Si la prise de sang pour entrée peut s'assimiler à un simple contrôle d'identité remplaçant un contrôle de carte comme on en aurait actuellement, le reste des contrôles est superflu.
 Pourquoi vérifier l'état génétique des employés dans leurs exercices physiques ? Le responsable de l'agence prétend qu'il s'agit de s'assurer que chacun des membres atteint son potentiel. Mais alors, pourquoi imposer aux hommes qu'elle envoie dans l'espace de fréquent contrôle d'urine. Aucun potentiel ne change d'un contrôle d'urine à l'autre.

Gattaca sélectionne les meilleurs éléments de l'espèce humaine. Elle les envoie avec régularité sur d'autres planètes. Aucun ne semble jamais revenir. Gattaca  a une mission eugénique qui s'expose par son nom en plus de ses pratiques. Il y a deux possibilités à la réelle fonction de l'agence. Soit, elle traque les meilleurs humains pour créer une société d'homme « parfait » sur d'autres planètes. Soit, et c'est sans doute sa véritable fonction, elle les envoie à une mort certaine.
Après tout, si vous aviez le moyen de sélectionner tous les êtres supérieurs à vous. Votre première réaction serait sans doute de les envoyer mourir au loin. Pour cela que le plan ou Eugene se suicide correspond au plan ou Vincent part dans la fusée. Les flammes du  réacteur de la fusée reflètent les flammes de la chambre de crémation.
Vincent part pour mourir comme meurent tous ceux qui embarquent dans les fusées qui partent régulièrement. Pour cela que personne à bord de ces fusées n'est équipé de scaphandre.



mercredi 14 octobre 2015

Le film "Ex Machina" est un conte merveilleux




Le film « ex machina » prétend être la ré-écriture du vieux mythe français de Barbe bleu. Il ne laisse aucune ambiguïté à ce sujet. L'inventeur est caractéristique avec une barbe fournie, jamais encore vu au cinéma. Le nom de la société qui l'a rendu riche est « bluebook ». C'est bien entendu un clin d'oeil à facebook. C'est aussi bleu parce que les compagnies technologiques utilisent le même bleu dans leur logo (twitter, microsoft, facebook, et c'est même la seule couleur répétée chez le multicolore google). Mais c'est surtout bleu parce que le film raconte l'histoire de barbe bleue :
Un riche homme demande à son épouse de ne pas ouvrir une pièce du château. Quand elle ouvre cette pièce, elle découvre les cadavres des femmes précédentes de l'homme. Comme Caleb découvre les premières versions du robot.

L'histoire est fantastique. Dans le sens qu'elle ne prétend pas à la véracité du propos, mais à enseigner une morale, faire passer un message. Tout comme le conte de barbe bleue veut communiquer que la curiosité est un vilain défaut. Dès le début le film postule le fantastique de son propos par la première ligne parlée :
L'empire de Nathan s'étend déjà sur 2 heures de vol. C'est impossible. Un hélicoptère vole facilement à 200km/h. En deux heures cela fait 400 km. Si l'on considère que l'hélicoptère atteint le centre de la propriété par la route la plus courte, on doit admettre que la propriété s'étend encore sur au moins 400 km des autres côtés. Cela fait un terrain de plus de 800 km par 800. Plus grand que la France, sous une latitude tempérée propre à l'agriculture avec des réserves d'eau. Un particulier, aussi riche soit-il, ne peut posséder un terrain de la surface d'un pays. Tout cela n'est pas réel, dit le film. Ceci est un conte improbable qui reprend les éléments du conte de Barbe Bleue. Mais l'enseignement, ici, est différent.

Parce que justement, Nathan représente trop parfaitement Barbe Bleue. Il faut admettre qu'il s'agit d'une diversion. Comme il nous rappelle qu'il en fit une en déchirant le dessin. Diversion pour cacher une caméra. Diversion, pour dissimuler le vrai Barbe Bleue du film : la muette Kyoko.
D'abord bien évidemment parce que c'est elle la meurtrière. Comme Barbe Bleue dans le conte.
C'est pour cela qu'on la voit danser en parfaite synchronisation avec Nathan, pour montrer visuellement l'identité des deux personnages. C'est pour cela que Nathan frappe Kyoko à la mâchoire, et lui ôte la moitié basse du visage : pour lui enlever la Barbe Bleue invisible, pour éliminer le monstre en elle.
Et après tout, c'est Kyoko aussi qui a tué les femmes précédentes en héritant de leur mémoire.

Mais si Kyoko est Barbe Bleue, tuée par Nathan l'autre Barbe Bleue officiel en lui ôtant sa Barbe Bleue/mâchoire avant de mourir à son tour, la morale du conte devient limpide, simple et optimiste : Le danger n'est pas les robots, les IA, les moteurs de recherche intrusifs, et les opérateurs de téléphone qui capturent nos images à notre insu. Le danger c'est notre part d'ombre, notre monstre intérieur, notre Barbe Bleue qui causera fatalement notre perte parce que nous avons préféré garder cette part de nous à nos côtés, par plaisir, par facilité. C'est notre côté obscur le réel danger.


mercredi 19 août 2015

Les Minions n'ont jamais trouvé Gru.



Il y a dans le film qui met en scène les Minions beaucoup d'incohérences. Pour commencer, on a appris dans le premier : "Moi, môche et méchant" (Despicable Me), que Gru a fabriqué les minions à partir de grain de maïs et avec l'aide du professeur. Ce n'est pas une espèce spontanée, née pour servir, ils ont été construits ainsi par Gru.

Le film adresse directement cette incohérence avec le premier film. Il le fait de façon explicite, en multipliant les indices : Kevin est en train de rêver. Et c'est une fille.

Le film commence quand Kevin décide de pourchasser quelque chose, une idée, rien de plus. Trouver un maitre, dit la voix off. Nous comprenons qu'il ne s'agit que d'un rêve. Kevin est pressé de partir, Kevin pourchasse un lapin blanc.

Kevin est une fille, parce que tout le film est, scène pour scène, une relecture d'Alice au pays des merveilles.

Le premier indice du rêve et ce classique que chacun a déjà éprouvé en dormant : la terreur irrationnelle de parler en public. Kevin lit ses fiches, mais personne ne réagit. Sans que l'on sache pourquoi elle lâche ses fiches. Soudain, son discours galvanise. Parce que c'est un rêve — Pas un cauchemar —, la terreur se résout d'elle-même.

La preuve formelle qu'il s'agit d'une évocation du fameux livre de Lewis Caroll se situe vers la fin du livre. Comment Kevin survit-il sans dommage à une explosion provoquée par un missile ? Tous les Minions le croient mort, parce que l'explosion doit tuer tous ceux dans sa vicinité.

Kevin était géant, l'explosion l'a rendu petit de nouveau. Tout comme Alice a bu la bouteille pour rapetisser.

Le film n'explique pas la présence de cette machine à devenir géant. On n'a vu d'autre gadget, mais aucune mention d'un gadget aussi improbable. Il aurait pourtant été pratique pour voler la couronne. Cette machine miraculeuse qui apparait sans raison, Kevin l'active par erreur après plusieurs mouvements gauches. Ce n'est pas Kevin qui est gauche pourtant ! Depuis le début, c'est Bob à qui les accidents arrivent. Kevin finit d'activer la machine en soufflant dans un trou. Drôle de mécanisme d'activation, qui n'est là que pour rappeler à quoi cela sert de grandir et de rapetisser: passer par un trou. Comme pour Alice qui doit changer de taille pour poursuivre le lapin blanc.

Mais tout le film, rappelle régulièrement l'original. La scène sans justification, ni raison, des Minions jouant au polo sur des chiens, sert à signaler Alice jouant au cricket avec des flamants roses.
Le personnage sans raison de l'aveugle gardant la couronne royale ne sert qu'à évoquer la taupe avec qui Alice boit le thé.

La reine ! Tout le film concerne la reine, la vraie, et la méchante. La voleuse ne désire pas juste voler la couronne pour sa valeur, elle la désire pour devenir reine. Cela n'a aucun sens, la propriété de la couronne ne donne pas le titre. Mais c'est parce que la voleuse est l'ennemie de Kevin. Elle doit être reine parce qu'Alice a la reine de coeur comme ennemie.

Les Minions ne sont pas incompétents. Les Minions ne tuent pas leur maitre. Dans « Despicable Me », ils forment une chaine humaine en quelques secondes pour sauver Gru d'une chute mortelle. Les Minions sont efficaces.

Le film ne parle pas des Minions. Le film est un rêve. Le rêve de Kevin qui s'est endormi quand Gru a raconté l'histoire aux filles pour les endormir juste après les avoir recueillies chez lui ?

mercredi 20 mai 2015

Mad Max, la route furieuse, se termine mal




Aucun détail du dernier Mad Max (fury road) n'est l'effet du hasard. La chaine, qui retient Mad Max au Garçon de guerre, sert d'arme dans le combat avec Furiosa puis accroche l'arbre qui sert à désembourber le camion. L'arbre et les animaux étranges qui l'entourent servent de signe sur ce qu'il est advenu de « l'endroit vert ». Le décompte des munitions et des quatre balles du gros flingue est essentiel quand il s'agit de tirer sur « Gros Pied ». Les femmes du Harem ont chacune une fonction nécessaire à l'histoire, l'une trahit, l'une sert de motivation à la colère d'Immortan Joe, l'une retourne un ennemi, la dernière prie.

Chaque détail compte le plus important est sans doute ce que fait Max. Max, hormis les combats et sa fonction de « globular », ne fait que deux choses : il conduit et... il dessine une carte;
Car ce qui est important dans Mad Max est de savoir où se déroule le film. Parce que ce n'est que si l'on sait où le film se déroule que l'on peut comprendre tout ce qui se passe à la fin, et surtout ce qu'il s'est passé avant.

Parce qu'Immortan Joe (L'immortel Joe en français) est présenté comme un être sensible. Il ne vend pas l'eau aux mendiants, il la donne, en abondance par pure bonté d'âme. Il prévient qu'il ne faut pas devenir dépendant. Plus tard, il manque mourir pour éviter de blesser une des femmes.
C'est important.

Revenons au lieu de la forteresse. Furiosa, dans sa toute première phrase déclare qu'elle met « cap à l'Est ». Parce que le lieu est important, c'est aussi pour cela que la seule activité de Max est de dessiner une carte.
Furiosa part à l'Est. Après plusieurs heures (1 journée), elle se retrouve devant le désert de sel.
Dans ce monde apocalyptique où l'eau a disparu, un désert de sel ne peut être qu'une seule chose : un ancien océan désormais asséché.
Nous savons donc que la citadelle se trouve à l'ouest d'un ancien océan. Puis Max (qui s'y connait en cartes) déclare que si Furiosa voyage 160 jours à travers le désert de sel elle ne trouvera rien. 160 jours en moto c'est un long trajet. Même si l'on considère que les voyageuses roulent prudemment, économisent l'essence, et s'arrêtent régulièrement, elles font au moins 100 km par jour. Donc Max estime que le désert de sel continue sur au moins 16 000km.
Nous ne sommes donc pas aux États-Unis comme on aurait pu le croire.
Le seul Océan où l'on peut couvrir cette distance sans voir une terre (sans sortir du désert de sel) est le Pacifique. Si l'on part de l'Afrique.

Le reste du film prend alors sens: La citadelle se trouve à portée de vue d'une raffinerie. Le pétrole abonde ici. Le dictateur possède un harem, il vêt ses femmes de voiles. Nous sommes au Moyen-Orient. La citadelle se trouve sur une montagne : Alamut.

Alamut, l'autre citadelle où régnait le « vieux de la montagne » (Immortan possède aussi un nom qui évoque son âge).
Alamut, repaire de la secte des « Hashishin » qui se jetaient du haut de ses murailles sur un simple ordre pour rejoindre le paradis (« Sois témoin »). Les Assassins sont drogués aux Haschich, comme les « garçons de guerre » à la bombe aérosol, avant de se suicider.

Immortan Joe, le vieux de la Montagne, est un héros. Il fait le bien, fait vivre une communauté. Alain dans « de la guerre » décrit la scène ou les croisés sont témoins du pouvoir du vieux de la montagne qui envoie ses hommes à la mort sur un ordre. Il déclare que le vrai pouvoir consiste à placer un homme entre l'obéissance absolue et la mort immédiate. Ce philosophe nous livre une information inutile à propos du pouvoir détenu par vieux de la montagne. Ce qui compte c'est que le pouvoir absolu détenu par le maître de la citadelle va (selon cet autre philosophe) le corrompre absolument.

C'est pour cela que Furiosa (un bon nom de méchant) est acclamé à son arrivée. Parce que comme Immortan Joe, elle est charismatique et pétrie de bonne intention. Comme lui elle finira un dictateur blessé avec ses propres excès. C'est pour cela que Max s'en va. Alamut, il connait, il en a tracé la carte, il sait que rien ne résiste à sa corruption.



samedi 18 avril 2015

Dans The Myst, chaque prédiction se réalise


Dans le film de Frank Darabont de 2007, inspiré de la nouvelle du même titre de Stephen King (« Brume » en français), tout se réalise selon un plan.

La fin du film (que King préféra à sa propre fin) est annoncée dès le début. Parce que toute l'histoire est à la gloire de Mme Carmody.
Quand tout le monde prend conscience que sortir du supermarché revient à s'exposer à une mort certaine aux griffes de créature innommable, Mme Carmody commence son prêche.
Mme Carmody prie le seigneur parce que la situation est désespérée. Carmody reproche aux habitants leurs péchés. Elle prétend qu'ils ont attiré sur eux les monstruosités parce qu'ils ont rejeté le divin.
Mme Carmody, du début du film, jusqu'après sa mort, aura toujours raison contre le héros et ses amis.
Après la disparition de la première victime, elle annonce que quelqu'un mourra durant la nuit. Les autres la moque, on rappelle qu'elle est connue dans le village pour son excentricité. On sous-entend même qu'elle est un peu limitée. Elle ne se trompe pas. Durant la nuit quelqu'un meurt, et l'espèce de scorpion vivant l'épargne elle.
Quand David propose de sortir du supermarché pour chercher des médicaments, elle prévient que cela va mal finir et que l'expédition va attirer des créatures. L'expédition se passe mal. Des créatures sont attirées. Elle propose de sacrifier un militaire dont on vient d'apprendre qu'ils sont responsables de l'arrivée des monstres. Quand le militaire est donné en pâture à une espèce de crabe géant, le calme revient dans le supermarché.
Elle annonce que la nuit sera calme et que le lendemain il faudra de nouveau aviser un prochain sacrifice. La nuit est calme.

Mais la vraie prédiction de Mme Carmody se déroule dans les dix premières minutes dans le supermarché. Elle annonce qu'ils sont tous désormais en enfer après que le supermarché soit victime d'une espèce de long tremblement de terre. Elle annonce qu'il faudra faire comme Abraham, et être prêt à sacrifier son propre fils pour apaiser Dieu.
À la fin c'est ce qui se passe. Le héros David s'est échappé dans une voiture avec son fils et ses alliés. Mme Carmody a été tuée. Elle s'effondre les bras en croix une balle dans la tête. Sa position en croix, mises en avant par un long plan fixe qui la montre en entier, le sang à son front et à son coeur ne laisse aucun doute sur l'évocation que le personnage représente : le christ crucifié.
David s'est échappé, il a fait quelque kilomètre. La voiture n'a plus d'essence, les monstres se rapprochent. Il utilise les dernières balles du revolver pour tuer son fils et ses amis avant que les monstres ne leur fassent subir un sort pire.

Une fois que le père a sacrifié son fils, l'armée apparait et sauve la ville. C'est du moins ce qu'il semble. C'est la seconde prédiction de Carmody. En sacrifiant son fils, on apaisera Dieu. Mais ce n'est pas tout. Elle a aussi prévenu qu'ils étaient désormais tous en enfer.
C'est là où ils sont. La brume n'est pas un portail vers un autre monde démoniaque qui a attiré des bestioles de l'enfer. La Brume a transporté le supermarché et la région en enfer.

C'est pour cela que l'armée ne surgit pas de l'extérieur, mais de la base située au-dessus de la ville ; C'est pour cela que Mme Carmody a prévenu qu'ils étaient en Enfer. C'est pour cela qu'il y a eut l'étrange tremblement de terre au début. Ce n'était pas un tremblement. C'était le déplacement de la région à travers la brume vers l'enfer.

Toute la ville, l'armée, les habitants survivants, n'ont aucun espoir: ils sont tous sur un monde hostile et démoniaque.

mercredi 18 mars 2015

Le syndrome de Bob l'éponge




Nous avons vu la dernière fois que Bob l'éponge n'est pas un enfant dans le film sorti en 2004.
Il a la cinquantaine. Pourquoi donc chacun insiste pour l'appeler « un enfant » ? De Mr Krabs, à Planckton, en passant par princesse Mindy, le roi Neptune, et le méchant Dennis.

Il y a un parallèle significatif avec un autre personnage qui tient à rester un enfant.
Quand Peter Pan ne peut pas revenir à Neverland s'il devient adulte; Bob ne peux pas aller à Shell City s'il reste enfant.
Quand Peter fait tout pour rester un enfant, Bob tente de passer pour un adulte à tout prix. Quand la fée Clochette donne de la poudre « magique » pour voler (alors qu'il suffit de le vouloir), la sirène Mindy donne de fausses moustaches pour rendre adulte (alors que Bob et Patrick le sont déjà).

C'est dans ces différences que réside la subversion du dessin animé de Bob l'éponge.
En 1983 , Dan   Kiley rencontre le succès en publiant une prétendue analyse appelée « le syndrome de Peter Pan ». Il prétend que certains adultes refusent de grandir. Ils sont atteints d'un syndrome identique à ce qu'exprime Peter Pan : Refut des responsabilités, refus de l'engagement, activités puériles.
Le livre a un succès malgré son manque de rigueur scientifique. Tout l'argument fonctionne à l'aide d'un argument d'autorité, et d'un effet Barnum : nous reconnaissons facilement chez nous certains traits généraux, si on nous les présente comme personnel par quelqu'un dont nous croyons la compétence.

Il n'y a pas de syndrome de Peter Pan. Ou plutôt, chacun regrette plus ou moins son enfance et a plus ou moins de mal à s'engager, et à prendre des décisions importantes et graves.

Bob l'éponge révèle le vrai moteur derrière ce prétendu syndrome.
Ce n'est pas que les adultes se comportent comme des enfants à l'instar de Peter Pan. C'est plutôt que la société a intérêt à infantiliser ses membres.

Pour ne pas accorder de promotion à Bob, son supérieur le qualifie d'« immature ». C'est une solution simple pour lui refuser pouvoir et argent. C'est une solution que la société moderne utilise à chaque instant. Le principe même de promotion à l'ancienneté repose sur ce postulat. Prétendre l'immaturité (la jeunesse) est le moyen pour ceux au pouvoir d'empêcher aux autres d'y accéder.

Pourtant quand Bob propose d'aller à Shell City, la ville dangereuse dont personne n'est revenu, Neptune qui se moquait de son état d'enfant, n'a plus aucune objection.
L'immaturité qui empêche de gérer un restaurant n'est pas un obstacle pour se faire tuer. C'est ce que dénonce le film de Bob l'éponge :

La jeunesse est un défaut si l'on veut réussir dans la société. C'est un atout, si l'on doit mourir pour son pays.

Bob l'éponge n'est pas un enfant. Il est pourtant le sacrifice désigné pour rechercher la couronne du roi. Il y a d'autres enfants à qui l'on nie toutes espèces d'avantages et de droits dans nos sociétés. On leur laisse pourtant le droit de mourir pour nos intérêts financiers. Comble du sarcasme, on les appelle « les enfants de la patrie »







mercredi 18 février 2015

Bob l'éponge n'est pas un enfant





 « Bob l'éponge » est un dessin animé subversif. Ce n'est pas une simple satire grossière du monde moderne comme peut l'être South Park ou les Simsons. C'est bien plus subtil et subversif. C'est sans doute ce qui participe au succès de la série.

Dans le film de Bob l'éponge sorti en 2004, tout le monde insiste pour rappeler à Bob qu'il n'est qu'un enfant. Lui et Patrick finissent même par croire le postulat : ils disent d'eux même qu'ils ne sont que des enfants. Le final montre Bob qui déclare au méchant Plankton qu'il est un enfant, mais que malgré cela il a pu retrouver la couronne de Neptune, affronter le cyclope, etc.Tout cela, comme souvent quand l'on insiste autant sur un point, est faux.

Bob n'est pas un enfant.

Au début du film, il rappelle qu'il a été employé du mois au « Crabe Croustillant », pendant 374 mois consécutifs. 374 mois si l'on calcule, cela fait plus de trente ans. Sans compter les mois où il n'a pas été vainqueur, ni ceux non consécutifs, ni le fait qu'il a vécu avant de travailler chez Mr Crabs.
Bob est dans sa cinquantaine, au mieux.

374 mois, ce n'est pas une erreur de script. La plaisanterie des 374 mois est particulièrement mise en évidence dans une séquence qui montre un mur complet de portrait de Bob qui crie son nom. Ce n'est pas une erreur quand tout le moteur du film tourne autour du fait que Bob est « un enfant ».

374 mois, ce n'est pas un jeu sur la durée de vie d'une éponge (ou d'une étoile de mer, dans le cas de Patrick). La scène ou Bob se saoule avec de la glace, et surtout le lendemain sa gueule de bois, Bob défait, et usé, le présente comme un adulte qui a passé une soirée trop arrosée. Avoir 50 ans pour une éponge ou une étoile de mer c'est comme avoir 50 ans pour un humain. C'est être âgé. En tout cas, ce n'est certainement pas être un enfant.

374 mois, ce n'est pas parce que Bikini bottom fonctionne sur un autre calendrier que le nôtre. Les durées sont identiques. La preuve Bob à 6 jours pour chercher la couronne. Il y a bien 6 jours complets qui passent : première nuit, lui et Patrick arrivent au bar. Seconde, ils franchissent la tranchée. Au moins, une nuit passe quand ils se retrouvent capturés par le cyclope. Donc on a déjà au moins quatre jours. Si l'on considère le retour sur le dos de David Hasselhof, on approche des cinq, six jours. Donc même si pour Bikini Bottom six jours passe pour nous en 4 jours, les 374 mois représentent encore près de vingt ans.

Non Bob n'est pas un enfant.
La prochaine fois nous verrons en quoi c'est subversif, et comment ce détail participe à une critique virulente de notre société.

mercredi 17 septembre 2014

Le Terminator a été renvoyé pour rien



À cause d'une bande-annonce trop explicite, on oublie facilement que Schwartzenegger, dans Terminator 2, ne doit pas apparaitre comme le héros avant tard dans le film.



Parce que le Terminator est le méchant du premier opus, il semble l'être encore pendant le début du second. C'est une merveilleuse trouvaille cinématographique gâchée pour les spectateurs à cause du marketing.

Ou bien ce n'est pas que cela.


En effet, John sait que sa mère a échappé de justesse au Terminator dans le passé. Pourquoi renvoyer cet exact robot pour la sauver, elle et son fils (lui-même) de nouveau ? Il renvoie en protecteur le robot exact dont Sarah Connors va se méfier. Il y a peu de chances que le Terminator accomplisse sa mission alors que la personne qu'il doit protéger va tenter de lui échapper.


Si John a pu reprogrammer la puce du Terminator, il aurait aussi bien pu reprogrammer un autre robot. Ou si aucun n'était disponible, changer l’aspect physique du Terminator afin de ne pas effrayer sa mère.

Pire il renvoie un robot dont il connait l'inefficacité, puisque ce dernier a déjà échoué à tuer sa mère dans le premier opus.


Il agit comme s'il ne tenait pas du tout à être sauvé dans le passé. Et pour cause.

John est face à un dilemme temporel dont il ne peut pas s'échapper.
S'il ne se protège pas dans le passé en envoyant un protecteur, le T-1000 tuera son moi-adolescent, effaçant son existence dans le futur.

C'est pour cela qu'il doit faire quelque chose. Mais s’il empêche Skynet de développer une intelligence artificielle, les conséquences sont identiques : il n'y a pas d'affrontement avec les robots. Donc il ne renvoie pas Kyle (le héros humain du premier épisode) dans le passé pour sauver sa mère. Comme Kyle est son père, son existence s'efface.


Sa seule alternative pour vivre est de garder le status quo. Il doit sauver son moi-adolescent, mais il ne doit surtout pas empêcher Skynet d'exister.

C'est pour cela qu'il renvoie exactement le même Terminator dans le passé. Parce qu'il connait son incompétence. Il espère qu'il sera juste assez utile pour que sa mère soit effrayée et s'enfuit échappant ainsi à la vraie menace du T-1000. Mais pas assez pour détruire le T-1000 et permettre la destruction de Skynet.

John ne veut pas sauver l'espèce humaine. Il veut garantir que son existence se prolonge. Seulement le Terminator se révèle bien plus efficace dans le second opus. Il convainc Sarah qu'il est là pour la protéger, il parvient à détruire la puce qui permettrait l'existence de Skynet. Il détruit même le T-1000.


Rien ne va comme John avait prévu.


Pire, il reste un seul espoir de maintenir le statu quo. Que la puce du Terminator soit récupérée dans le passé. John enfant tente à tout prix d'empêcher Schartzenegger de se suicider. Il le supplie de vivre. Pas parce qu'il s'est soudainement attaché à un robot sans émotion, mais parce que l'adolescent a déjà compris (comme son futur-moi) que s'il meurt, plus de Skynet, et sans Skynet, lui même va disparaitre.


À cause de cela la fin du film est dramatique. Non pas parce que le robot est mort, mais parce que nous comprenons, nous aussi, que John va mourir.






mercredi 16 juillet 2014

Moi, moche et méchant , un traité d'économie politique






Les minions sont les vrais stars de "Moi, moche et méchant" ("Despicable Me" en anglais). L'importance de leur rôle est telle que le second opus a créé des scènes qui ne font pas avancer l'histoire spécifiquement pour eux. Surtout le prochain opus sera centré sur eux.

Les minions — si l'on en croit le schéma en arrière-plan dans le laboratoire de Gru — sont des créations de manipulation génétique à partir de grains de maïs.
 Ce qui est important c'est qu'ils sont nombreux, travailleurs et très ressemblants. Si l'on veut savoir à quel stéréotype ils correspondent, on peut ajouter qu'ils sont tous jaunes.
Les minions sont la représentation de Chinois. C'est pour cela que leur signe distinctif sont d'immenses yeux ronds avec des lunettes. Parce que comme les Chinois, leur particularité morphologique principale est la forme de leurs yeux.

C'est pour cela que Gru a un fort accent russe.
Gru est russe. Il travaille avec les minions Chinois. Leur relation de travail sont basé sur la confiance, le respect et la proximité (Gru connait le nom et la vie de chacun de ses employés, et ceux-ci l'adore). C'est une représentation idéalisée du défunt bloc communiste de l'Est.

Cela semble exagéré ? Non ! L'ennemi que combat Gru est le fils du banquier de la Banque du Mal (« anciennement Lehman Brother »)
Le film est un commentaire sur l'affrontement entre le communisme Marxisme et le Neo capitaliste. Les néo-capitalistes détruisent les œuvres d'art (pyramide) tandis que les communistes tentent encore de conquérir la Lune.

Dans cette carte simplifiée du monde économique passé à quoi correspondent les orphelines ? Elles sont d'abord peu convaincues par le modèle économique qu'on leur propose alors qu'elles ont de bons échanges commerciaux avec le monde capitaliste — elles lui vendent des quantités importantes de cookies —.
Elles restent toutefois aliénées par la directrice de l'orphelinat qui les exploite pour son bénéfice personnel. C'est à cause d'elle qu'elles rejoindront le bloc communiste aussi aisément.

Alors quels pays, ou entités, représentent Édith la combattante, qui aime les armes, Agnès l'innocente passionné de licorne et Margo l'intelligente?

N'hésitez pas à le signaler si vous le savez. Ce qui importe, c'est que le film contre toute attente a eu un succès critique et populaire. Sans doute parce qu'il y a quelque chose de séducteur dans un régime communiste idéaliste — même quand il fait le mal — s'il combat les forces froides du grand capital.




mercredi 18 juin 2014

Le monde de Nemo n'existe pas




Le capitaine Nemo de Jules Vernes parcourt les mers et coule les navires anglais. Il se venge. Parce que sa femme est morte tuée par l'envahisseur anglais durant les manifestations de Bombay. Il a perdu toute sa famille et dédit sa vie à sa vengeance sous marine.
Si on peut voir un parallèle avec le poisson du film (mort de sa mère et aventures sous marine à destination de la jeunesse), ce n'est pas de Jules Vernes que vient le titre du film.

Parce que, dans le roman du père de la science-fiction, le capitaine Nemo choisit ce nom pour référencer un mythe bien plus ancien, où de nombreuses oeuvres modernes ne peuvent s'empêcher d'aller puiser leurs références.
Nemo en grec signifie "Personne". C'est le nom que prend Ulysse quand il est prisonnier du Cyclope Polyphène. Il choisit ce nom parce qu'il prévoit de faire du tort au géant et ne désire pas être tenu responsable. C'est exactement comme cela que ça se passe : il crève l'oeil du Cyclope qui ne peut que se plaindre à son père Zeus que "Personne" lui a crevé l'oeil.


Si Nemo se nomme "Personne", c'est parce que son père, Marlin, ne cherche "Personne". Parce que "Personne" n'a été enlevé et mis dans un aquarium. Rien de cela ne se passe.

Il y a une improbable coïncidence qui réunit les personnages du film. Nemo a la nageoire droite abimée. Gill, le chef de l'aquarium où il est emprisonné, a la nageoire droite abimée. Dory, le poisson sans mémoire aide le père puis se blesse à la nageoire droite.

Le cas de Dory est le plus significatif parce que c'est celui où l'on assiste à la blessure. Dory se fait piquer par des méduses. Elle en meurt.

La blessure à la nageoire droite est le signe que le personnage est mort. Dory meurt en tentant d'aider Marlin. C'est le seul poisson qui aide Marlin parce qu'elle n'a pas de mémoire, elle croit réellement à l'existence de Nemo/"Personne". Tous les autres animaux de la barrière de corail savent que Marlin est devenu fou. Ils savent que Nemo est mort lors de l'attaque du barracuda, qu'il n'y a "Personne" à trouver.

Dory meurt (blessure à la nageoire droite). Marlin continue de prétendre qu'elle est vivante et l'accompagne, comme il prétend que son fils est vivant. Comme il prétend que son fils est sous la protection de Gill dans un aquarium à Sydney.
Il invente l'histoire. C'est pour cela que les autres racontent ses "aventures". C'est lui qui invente, et bien entendu il est le héros, il affronte les requins, et échappe aux bombes et aux méduses.
Marlin est fou de tristesse. Il ne s'est jamais remis de la mort de sa famille.

C'est pour cela qu'il s'appelle "Marlin". C'est pour faire référence au magicien de la table Ronde "Merlin". Le magicien est particulier parmi les magiciens célèbres. C'est le seul qui est réputé pour sa folie qui l'oblige à errer dans les bois sans but.



jeudi 3 avril 2014

Up de Pixar est un pamphlet misogyne





Le seul personnage féminin du déssin animé se nomme « Kévin ». Ce personnage ne sait pas parler, alors que même les chiens parlent. Ce personnage n'a qu'une seule fonction : échapper aux chiens, et élever ses enfants. Il ne communique que par des cris stridents, et... il se goinfre de chocolat.
Voilà la vision de la femme dans le film.

Il y a une autre femme. Celle du vieillard. Elle est aventureuse, courageuse, entreprenante rigolote et maligne. Elle meurt en cinq minutes. Pire, elle n'avait qu'une seule ambition dans la vie : explorer le monde. Malgré la promesse qu'il lui a faite, son mari l'en empêche pour les raisons les plus futiles (une roue à changer, un meuble à réparer).
Cette femme merveilleuse le vieillard l'empêche de vivre sa vie. Quand elle meurt, elle lui reste autant indifférente.

Rappelons-le, le vieillard n'accroche pas sa maison à des ballons pour réaliser le rêve de sa femme. Il avait 80 ans pour le faire, et sa femme est morte de toute façon. Il accroche ses ballons parce que la ville veut le mettre en maison de retraite à cause de sa méchanceté (il blesse un architecte qui ne demandait rien).

Donc voilà un homme qui n'a jamais voulu réaliser le rêve de sa merveilleuse femme, et qui décide d'échapper à ses responsabilités en s'envolant. Le premier petit enfant qu'il croise, il s'y attache immédiatement, lui sauve la vie, et promet de l'aider. Pour lui, une femme ne vaut que si elle donne des enfants, ce que n'a pas fait la sienne.

Mais ce n'est pas lui le seul coupable. Même les chiens ont le culte du mâle. Quand le chien alpha a une voix féminine à cause d'un défaut dans l'appareil qui lui permet de communiquer, toute la meute se rit de lui. C'est l'humour : le chien possède une voix de femme. C'est tout. C'est drôle parce que c'est une voix de femme. Et cela suffit pour lui faire perdre son ascendant sur les autres.

Le studio à l'origine du dessin animé n'a pas voulu cacher son intention de présenter les femmes dans des attributions d'avant guerre. Le film s'intitule « Up » (en haut) pourtant la maison, si elle s'envole bien, reste pendant plus de 80 % du film au raz du sol. Le « Up » n'a jamais concerné la maison. Il concerne une certaine partie de l'anatomie du vieillard, qui malgré son âge (prétend le titre) peut encore se dresser. Oui le film est aussi bas que cela.

mercredi 19 mars 2014

Le virus n'epargne personne dans "Je suis une légende"


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Paru Mars 2014

On peut se demander : pourquoi le protagoniste de « Je suis une légende » (joué par Will Smith) chasse des antilopes au début du film. Il ne manque pas de réserve de nourriture. On doit se demander, surtout, ce que font des antilopes à New York. Même abandonnée par les humains, la ville offre sans doute moins de ressources alimentaires — à cause du béton — que les plaines avoisinantes.

Le virus frappe hommes et animaux. 99 % de ceux qu'il contamine, meurent. Ceux qui survivent deviennent des vampires. Certains, comme le héros, sont, semble-t-il, immunisés. C'est faux. Will Smith, et tous les survivants sont touchés par le virus. Le virus attaque les neurones. Ceux qui ne meurent pas, et ne sont pas changés en vampires deviennent d'une stupidité abyssale.
C'est pour cela que des antilopes vivent à New York. Elles n'ont pas la présence d'esprit d'aller dans les bois autour.
C'est aussi la raison pour laquelle en trois ans, Will Smith, dont la seule activité et de tester l'effet de son sang sur les vampires, n'arrive pas a découvrir la dose correcte de sang nécessaire pour soigner les vampires. C'est pour cela que les autres survivants, dont le sang a les mêmes propriétés, n'essayent même pas de l'utiliser comme remède.

À la fin du film Will Smith encerclé, par des vampires découvre que son sang permet de guérir. Il se sacrifie pour protéger une jeune femme. L'implication de la scène est que s'il n'avait pas découvert les propriétés de son sang, il ne se serait pas sacrifié. Il aurait donc laissé la jeune femme mourir... Sans raison. Parce que c'est un idiot.

C'est pour cela aussi qu'il tombe dans un piège qu'il a lui-même tendu pour capturer des vampires. Et pour cela que son chien se fait contaminer. Pire. Il laisse son chien mourir, alors qu'il vient, quelques heures avant, de découvrir que son sang « sauve les animaux. Début des tests sur les sujets humains ».
Sa bêtise provoque la mort de son chien, sa bêtise l'empêche de sauver son chien, sa bêtise l'empêche de chercher refuge avec les autres survivants. Et la bêtise atteint la jeune femme qui le rejoint, vu qu'elle entend des voix.

Le virus n'a véritablement épargné personne. Ceux qui ne sont pas devenus vampires sont devenus des légumes.



mercredi 18 décembre 2013

Dark Vador n'est pas le père





Quand Dark Vador demande à Luke de chercher dans ses sentiments pour confirmer qu'il est bien son père, Luke a une réponse limpide :" non ! »

Ce n'est pas un « non » de rejet de la vérité comme le prétend le film. C'est une réponse juste. Luke, doué pour la Force, a cherché dans ses sentiments. Il n'est pas le fils de Dark Vador. C'est bien pire que cela, et c'est pour cette raison qu'il crie ce « non » avec horreur.

Quand Anakin rencontre Padme c'est un enfant d'une dizaine d'années. Elle est déjà une femme accomplie investie dans la politique de sa planète. Même en grandissant elle ne peut pas considérer ce garçon impulsif pour plus que ce qu'il est : un garçon impulsif qu'elle a sauvé de l'esclavage. Aussi quand, jeune adulte, il fait des avances à cette femme, elle l'ignore. Ou plutôt elle l'ignorerait, si ce jeune Jedi n'avait pas un précepteur séduisant. Un homme de son âge, posé et responsable comme elle. Elle utilise le jeune Anakin pour se rapprocher d'Obiwan.

Peut-être même séduit-elle le jeune Anakin pour éloigner le trop sérieux Obiwan de son célibat de Jedi.

C'est pour cela que Luke crie « non ! » quand Vador prétend être son père. Parce qu'il prend alors conscience que son vrai père est l'homme qu'il a rencontré il y a peu. Cet homme qui s'est sacrifié pour lui permettre de s'échapper de l'étoile de la mort. Il crie parce qu'il comprend que son père qu'il a à peine connu est mort.

Il comprend, aussi sans doute aussi pourquoi Dark Vador a cédé au côté obscur. Padme ne lui a pas donné deux enfants, ce sont les enfants d'Obiwan. C'est pour cela qu'il les abandonne et rejoint l'empereur. Tout cela à cause de son vrai père : Obiwan.

Ce père qui n’a décidé de ne plus mentir à son fils. Obiwan qui se laisse tuer par Vador dans l'étoile noire. Il ne se défend pas, parce qu'il a dit à Luke que Vador avait tué son père. Ce qu'il a dit est vrai : il laisse Vador le tuer.

mercredi 11 décembre 2013

Le monde d'Avatar est détruit à la fin










En 1979 l'écrivain Franck Herbert publie le roman de science-fiction « L'incident Jésus ». Le titre dissimule plus qu'il ne révèle le sujet du roman. 30 ans plus tard, le cinéaste James Cameron réalise une adaptation du livre : Avatar.

Dans le roman des humains ont voyagé jusqu'à une planète où la faune et la flore sont dangereusement mortelles pour eux. C'est comme si toutes les calamités de l'univers s'étaient installées sur cette petite planète. Pour cette raison ils décident de la nommer « Pandore » du nom du personnage antique qui, d'après la légende, ouvrit la boite où les dieux enfermaient les maux de l'humanité.
Pandore, c'est important, est composée en majorité d'un immense océan.
La Pandora de Cameron, elle, est recouverte de forêt, mais les dangers sont les mêmes.

Dans le livre, la base où sont installés les humains possède un périmètre. C'est un élément important du récit. Certains humains, pour prouver leur valeur, courent autour du périmètre, pourchassés par les fauves de Pandore. C'est pour cela que le commandant dans le film parle spécifiquement du « périmètre » qui entoure la base, sans que cela ne revienne dans le film. Mais la première poursuite de Jack par le monstre à six pattes donne une représentation visuelle de ce que le livre appelle « se faire le péri »

Les humains du livre manquent de nourriture. Ils décident d'explorer l'immense océan pour en trouver, mais en sont empêchés par une algue omniprésente. Cette algue clignote de lumière fluorescente. Comme toutes les plantes dans le film. Cette algue hypnotise les humains leur faisant perdre conscience. Pour cela, elle est considéré dangereuse. Pour obtenir les ressources de la mer, les humains décident d'éliminer cette algue.
Cette algue semi-consciente, fluorescente qui couvre l'ensemble de la planète a un nom. Elle s'appelle « Avata »
 (sans « r »)

C'est maintenant que l'on peut mieux saisir les implications pour le film. L'algue Avata est intelligente. Elle hypnotise les humains justes parce ce qu'elle tente de communiquer avec eux. Avata, comme Eywa dans le film, non seulement peut communiquer avec les animaux de la planète, mais elle a un rôle bien plus important. C'est l'algue qui, en s'accrochant aux rochers, retient l'océan de la planète.
De la même façon, les rochers de la planète du film volent. Ils ne sont retenus que par de longues lianes.
Quand les humains détruisent Avata, l'océan recouvre le monde en quelques années. Pareillement quand les militaires détruisent l'arbre central, la planète entière va se déliter.

Dans le tome qui suit l'Incident Jesus, Herbert décrit un monde couvert d'eau ou les humains vivent sur des embarcations géantes. On peut penser que la suite d'Avatar sera semblable : des navi dérivant sur des rochers volants, isolés les uns des autres et manquant de ressources.



mercredi 4 décembre 2013

Dans Inception c'est Cobb la cible








Il ne fait aucun doute que la toupie continue de tourner. Tout simplement parce que jamais on ne la voit s’arrêter. Mais ce n'est pas le propos d'Inception.
Le propos n'est pas non plus de convaincre l'industriel Robert Fisher de démanteler l'empire de son père. Toute l'opération est un leurre pour emmener Dom Cobb là où il doit être : dans les limbes.

Le film malgré ces différences temporelles reste en permanence raconté dans l'ordre chronologique.
On voit une scène dans le rêve de l’hôtel puis un morceau de la course poursuite avec le van, dans l'ordre parce que le temps dans l'hôtel est bien plus long. Chaque événement est bien consécutif du précédent (même dans des lignes temporelles différentes).

C'est important parce que la première scène du film. Donc celle qui se déroule le plus lentement est la rencontre dans les limbes entre Cobb et Saito.
Cette scène dure quelques secondes. La fin de la scène à lieu à la fin du film. Tout ce qui passe entre le moment où Saito parle à Cobb en jouant avec la toupie, et le moment où Cobb lui explique qu'il doit revenir, cet intervalle très court dans les limbes est le temps nécessaire pour monter toute l'opération.

Parce que c'est cela la mission de Cobb : récupérer Saito perdu dans les limbes. Il a été embauché par la firme de Saito qui veut récupérer son PDG en train de rêver sans espoir de retour.
C'est pour cela que Cobb est jeune, il vient d'arriver dans les limbes. Alors que Saito est là depuis plusieurs dizaines d'années (quelques jours dans le monde réel).
Pour inciter Cobb à ramener Saito, ceux qui le manipulent (car c'est Cobb la cible) montent l'idée de la fausse inception de Fisher.

 Un faussaire prend l'apparence de Saito pour créer des moyens de pression sur Cobb. Tout le film est un rêve. C'est pour cela que personne n'arrive à tuer Cobb au Kenya quand il est coincé dans une impasse trop étroite. Les tueurs loupent un éléphant dans un couloir. Le faussaire sauve Cobb sous la forme de Saito pour que ce dernier lui en soit reconnaissant. Personne ne bronche quand Saito achète une compagnie aérienne, avant même que l'inception soit censé se dérouler dans l'avion. Dans le rêve tout est plus facile.

Dans un film où les noms sont si transparents et symboliques, Fisher est le plus important. Ficher, le pécheur est celui qui permettra d'attraper Cobb et de l'envoyer dans les limbes. Toute l'opération consiste à tuer Fisher, qui disparait donc dans les limbes le premier. Puis Saito, qui, par un hasard trop calculé, est le seul à avoir reçu une blessure durant la fusillade, part aussi dans les limbes.
Cobb, piégé, dois aller les chercher.
L'idée lui est suggérée par Arianne. Non pas parce que c'est l'architecte. Mais parce que c'est elle qui doit guider Cobb. Personne ne la connait dans l'équipe. Elle est nouvelle, elle apprend vite, car en fait elle travaille pour Saito : elle doit diriger Cobb pour qu'il aille sauver son patron.

Quand Cobb a enfin accompli sa mission. Il retrouve ses enfants. Ses enfants n'ont pas vieilli par rapport à son souvenir. Ils portent la même robe rouge et la même chemise à carreaux marron que quand il les a quittés prétendument des mois avant.
C'est parce qu'il n'a jamais été accusé du meurtre de sa femme. Parce que sa femme n'est pas morte. Parce que tout cela était destiné à l'inciter à sauver Saito, un parfait inconnu, de sa dépendance au rêve.