mercredi 5 juin 2013

La pub de Dove avec le dessinateur à l'aveugle: C'est en fait un meurtre





En avril 2013 une pub pour une marque de savon a un petit retentissement médiatique. On y voit un dessinateur faire le portrait de jeunes femmes, en se basant, uniquement, sur les descriptions qu'elles donnent d'elles même. Puis, il fait la même chose avec la description qu'elles donnent d'une autre femme croisée juste avant, et qui participe aussi à "l'expérience".

Le message officiel en est que les femmes se voient moins belles que ne les voient les autres. C'est pourquoi la publicité a eu un écho. Ce message est faux.

Tout le monde déteste cette pub. On a prétendu en apprécier le positivisme parce c'est ce que la pub prétendait, mais tous, intérieurement sommes profondément dérangé par cette publicité. Elle cache quelque chose.

Peu après son retentissement, des voix ont commencé à tenter d'analyser ce sentiment diffus. Le sentiment de notre malaise devant un message profondément humaniste en surface.

Le "Scientific American" a révélé une étude qui prouve qu'en fait nous nous percevons toujours plus beau que les autres ne nous perçoivent. La publicité révèle une fausse vérité. Mais cela nous le savions déjà : C'est une pub, elle n'est pas censée dire la vérité. Il y avait autre choses de bien plus noir qui nous offense.

Le Last Psychatrist a fait une brillante analyse : La pub est une "arnaque à la confiance". Ce type d'arnaque consiste, non pas à demander la confiance du pigeon, mais à donner sa confiance au pigeon, pour en obtenir un avantage. La publicité ne vend pas spécifiquement un savon dans cette vidéo. Elle prétend que nous n'avons pas besoin des produits qu'elle vend. Que nous sommes déjà très beaux, même si nous l'ignorons. Elle nous donne sa confiance. Pour que nous achetions ses produits, car comment ne pas faire confiance à cette marque qui nous fait ainsi une faveur.

Car, comme l'explique l'article, nous sélectionner, s'adresser directement à nous est déjà une faveur qui provoque déjà l'envie de payer. Ainsi, quand l'arnaqueur de Bonneteau, vous choisit dans la foule de spectateurs, pour tenter votre chance et deviner une carte, il vous a déjà fait une faveur. Le fait d'avoir été choisit vous incite déjà à le payer. Vous perdez votre argent avec plaisir.

C'est pareil ici. Le fait que la pub s'adresse directement à nous, qui n'avons pas confiance dans notre physique, qui sommes incertain de plaire, pour nous dire que tout va bien, nous incite à aveuglement donner notre argent à cet aimable messager.



Mais ce n'est pas encore cela qui nous dérange. En fait, toute la vidéo est construite comme une horrible scène de crime.

On nous présente d'abord le dessinateur. Il fait partie des services de la police. Pourquoi prendre quelqu'un de lié au FBI quand tant de dessinateur célèbre (ou moins célèbre) pouvait réaliser ces dessins avec la même probité ? C'est pour replacer le vrai contexte de la vidéo. C'est une vidéo lié à la criminalité pour cela qu'un de ses protagonistes est présenté comme un agent du FBI.

Mais le message devient de plus en plus angoissant. Cet homme ne présente au long de la vidéo aucune émotion. Il ne sourit jamais, ou ne montre la moindre compassion en constatant la réaction des jeunes femmes.

Ces jeunes femmes, il les reçoit dans un grand appartement. Complètement vide, impersonnel, froid et stressant. Si vous deviez être invité par un inconnu, dans ce type d'appartement vous réfléchiriez à deux fois avant de vous y rendre.

Pire, la pièce immensément vide est tendue de grands draps blancs. Ces draps sont souvent utilisés par les criminels pour ne pas mettre du sang partout et nettoyer facilement. Ils sont partout dans la pièce, comme si le tueur prévoyait qu'il y aurait beaucoup de sang.

Le tueur, bien entendu, c'est cet homme sans émotion. Il oblige les jeunes femmes à regarder des portraits hideux d'elles même.

Certaine femme pleurent. Plusieurs pleurent. Il reste insensible.

Si l'histoire consciente de cette publicité est positive, l'histoire sous-jacente, tel qu'elle est filmé et mise en scène est horrible.

En fait, c'est l'histoire d'un tueur en série qui défigure ses victimes, toutes des femmes. Pourtant, Dove vend aussi des produits pour hommes. Le dessinateur aurait pu faire faire le portrait d'hommes, selon eux et selon les autres. Cela nous aurait rendu la publicité moins effrayante.

 Mais puisque c'est un psychopathe, il ne choisit que des femmes. Les psychopathes ont ces préférences : ils tuent toujours un type de victime, que des hommes ou, que des femmes, jamais les deux.

Tout au long de la vidéo. Il refuse de regarder ses victimes. On prétend que c'est pour les dessiner selon leur description. Mais à la fin, il ne les regarde toujours pas. Il ne fait que les déshumaniser, parce que, quand la vidéo s'arrête, il les tue et se débarrasse du corps en les transportant dans les grands draps blancs.

Le succès de la publicité ne tient pas à son message prétendument positif. Le succès vient de notre gout macabre : Nous avons assisté à la préparation d'un assassinat par un tueur en série. Et, ça, c'est exactement le type de vidéo que nous avons envie de partager sur les réseaux sociaux.


mercredi 29 mai 2013

Il n'y a jamais eu personne dans le Cube (1997)





Cela fait plus de quinze ans que le film Cube résiste aux interprétations. Nous allons répondre aux questions les plus communes : Comment ils sont arrivés dans le cube ? Pourquoi ? Et quel est le but du Cube.


Les sept personnages enfermés sont un indice de leur réelle identité : Ce ne sont pas des humains. Ils sont caricaturaux chacun avec une fonction extrêmement précise et antagoniste.

Etrangement, et c'est une des clefs, certaines fonction font double usage. Le mathématicien et l'architecte amène peut d'information différente. Le mathématicien et l'Autisme se confonde dans leur utilité.

Pire, la présence de sept personnages rend l'histoire inutilement compliqué : On ne sait plus qui fait quoi. Même dans leur déplacement on ne suit pas les scènes.



Ce choix de sept personnage est pourtant nécessaire : Ils représentent chacun un des sept type de virus connus. D'après la classification de Baltimore, les virus humain se reproduisent différemment. De sept façons différentes.

Comme les humains, chacun de ces virus a sa fonction propre, parfois antagoniste.



Car ce que raconte cube, c'est l'infection d'un corps humain par un groupe de virus différent. Les "pièges" qui tentent d'éliminer les virus sont les défenses immunitaires du corps infecté. Vous remarquerez, que ces défenses immunitaires font un très mauvais travail puisque seul deux "virus" sont éliminés par le "Cube". Les autres (sauf l'autiste) meurent seuls. Certains abandonnent tout simplement la lutte, d'autres se tuent entre eux.

Ces affrontements sont un comportement de prédation normal pour un virus. Mais il s'agit de répondre aux questions posée au début, et qui restent tout autant légitime :

Pourquoi les sept types de virus se retrouvent dans ce corps. Parce que ce corps est complètement affaibli. Les virus se sont précipités dessus. Comme ce corps est moribond, les défenses immunitaires ne sont pas efficaces. Les virus sont en concurrence et s'est pour cela qu'ils se battent entre eux. Certains abandonnent parce qu'ils savent que le corps infecté est trop faible pour faire un hôte correct.


La question, de ce qu'est le Cube, revient à savoir à qui appartient cet organisme envahit ? Un extra-terrestre? une construction minéral vivante? Un animal étrange ?

La réponse est donné au début du film par la scène la plus symptomatique (et la plus onéreuse en effets spéciaux). Un homme se fait découper par de fines cordes. Il s'effondre découpé en tout petit cube.

C'est dans cet homme que sont les virus. Un cadavre. Et c'est pour ca qu'ils ne peuvent accomplir l'infection qui est leur but. Et que seul le virus "handicapé" croit avoir réussit.


mercredi 22 mai 2013

Il n'y a jamais eu d'invasion à Los Angeles





"Je suis venu pour botter des culs et mâcher des chewing-gum... Et je suis à court de chewing-gum" est sans doute le seul souvenir que le film "Invasion Los Angeles" (V.O. : "They Live") a dû nous laisser. Sans doute parce que la phrase est hors de propos venant d'un personnage qui jusqu'a présent n'a montré que gentillesse, humilité et respect de la loi.


Le film postule que des extra-terrestres ont envahit la terre et maintiennent les hommes en une sorte d'esclavage volontaire. Le héros grâce à une paire de lunette fournit par la rébellion découvre que, non seulement, une grande part des humains sont en fait des aliens, mais aussi que l'ensemble des média, télés, pub, journaux affichent en fait des messages de soumissions :" obéi", "consomme", "achète", "dors", "soumet toi" etc...

Tout cette construction, du monde réel uniquement apparent quand on porte certaine lunette, est un outil scénique passionnant. Seulement il y a plusieurs soucis logiques :


  • Quasiment la moitié des humains se révèle être des aliens.

Si les aliens sont parmi nous, et nous ne sommes que du bétail, il n'y a pas de raison qu'il y ait autant d'aliens. Surtout que ceux-ci, censé être les maitres de la terre, se retrouvent en fait à des emplois assez commun. Qu'il y ait un berger dans un troupeau de mouton, c'est normal, qu'il y ait autant de berger que de mouton, laisse présager qu'il s'agit d'autre chose que d'un berger.

  • Les messages de soumission sont inaccessibles sans lunette.

Ils sont donc soit destiné aux aliens, que l'on voit consommé avec plaisir les médias. Le premier alien a l'écran est en train d'acheter un magazine de mode, dont le héros vient de constater qu'il ne contient que des ordres :"consomme", "reproduis-toi", "ne penses pas"...

Soit il s'agit d'un autre effet des lunettes, qui révèle une certaine forme de réalité différente, que même les aliens ne voient pas.

  • Les aliens ne possèdent aucune réelle technologie avancée

A part se dissimuler aux yeux des humains par une sorte de rayon envoyé depuis le toit d'un building, ils ne possèdent qu'une petite montre qui leur permet de communiquer entre eux.


La réalité qui se dégage, c'est que les aliens ne sont pas plus les maitres de la terre que les humains. Ils sont eux aussi des esclaves consentants envoyés sur terre pour produire des richesses à destination de leurs propres maîtres. On ne leur donne aucun moyen réel de contrôle pour ne pas qu'il se retourne contre leur maîtres. Ils subissent le matraquage médiatique qui leur dit d'obéir, et de consommer en permanence pour enrichir leur véritable maîtres.

Les maîtres de ces aliens qui n'ont pas envahit Los Angeles, et qui sont exploités au même titre que les humains, sont une race ancienne qui est connu pour sa domination absolu des autres espèces. C'est une race qui connait la terre et qui en tire des richesses depuis des millénaires. Ils maitrisent une forme d'hypnotisme évolué, et de dissimulation de l'apparence. Il s'agit des anciens dieux égyptiens tels qu'on pourra les découvrir bien plus tard dans "Stargate"