mercredi 3 avril 2013

2001 de Kubrick est une "Odyssée", alors qui est Ulysse?






Si "2001 : L'odyssée de l'espace" raconte réellement l'histoire de l'évolution de l'humanité vers un nouveau niveau de conscience, comme son synopsis le prétend, alors Stanley Kubrick, en tant que réalisateur, a raté sa mission.

En effet, quand on sort de la projection, on ne ressent aucun espoir, ni enthousiasme à la perspective que l'espèce humaine s'améliore. Au contraire, on ressort du film, un peu désorienté, nauséeux et avec un certain malaise.

Kubrick est un des plus grands réalisateurs du siècle. Si nous sommes désorienté et nauséeux, c'est qu'il l'a voulu ainsi: Toute la longue dernière scène de l'approche du monolithe de Jupiter est dérangeante. Ce n'est pas une scène qui évoque l'amélioration de l'humanité. Pas du tout.

Ce n'est pas non plus, comme la majorité des analystes le répètent un commentaire sur le cinéma. Tout cet attirail de mesures approximatives, pour expliquer que le monolithe est un écran noir 16/9 ème de cinéma; tout ces calculs sont grotesques. Et même si c'était le cas, cela signifierai que "entrer dans l'écran, et donc dans le film" qui est l'interprétation de la fin, nous laisse nauséeux : Si 2001 est un film sur le cinéma, il signifie que le cinéma est désagréable, et qu'il rend malade.

Revenons au titre de ce sujet. Vous avez déjà du répondre à la question "qui est Ulysse" dans "2001 : l'Odyssée de l'espace", parce qu'il n'y a qu'un seul personnage dont on se souvient : Hal.

Si on décide d'intituler son film "Odyssée" c'est que l'on souhaite raconter l'histoire d'un héros malin, et rusé. Celui qui ruse en permanence est l'IA. Il attire les humains dehors par la ruse, et s'en débarrasse par la ruse. Il ne doit de mourir qu'à la volonté farouche, et la hargne de son antagoniste (Rappelons son nom, que nous avons tous oublié : Dave). Hal est rusé. Dave est une brute.

HAL, est un code simple pour signifier IBM. C'est la première lecture de ce nom, un masque pour cacher la véritable identité de l'IA. Mais ce code simple a été choisi parce que "Hal" sonne comme le début du nom du héros de l'Odyssée : "UL"ysse.
La représentation de Hal en tant qu'œil unique, est encore un masque. En assimilant Hal au cyclope de l'Odyssée, Kubrick veut nous faire croire que ce n'est pas Hal le héros. Cette désorientation participe à l'objectif final du réalisateur : nous angoisser. Mais aussi d'une certaine façon donner un indice sur le véritable sujet du film.

Quand Homère raconte l'histoire d'Ulysse il n'a aucune affection pour ce personnage. Homère est Romain. Les romains se considèrent les descendant des Troyens. Pour eux, Ulysse est un ennemi méprisable et rusé. Il est présenté comme tel. Et ce n'est que l'époque moderne, avec son culte du héros bénéfique, qui a affadie le personnage, transformant sa ruse en malice, et sa cruauté en intelligence.

Kubrick garde toute le vice de son Ulysse : Hal est rusé ET cruel. Comme l'était l'Ulysse d'Homère.

La semaine prochaine nous verrons, à partir de ces éléments, comment s'interprète la fin du film, et pourquoi elle ne nous provoque aucun enthousiasme et nous dérange tellement.






mercredi 27 mars 2013

Docteur Who en avait marre de retrécir ses gosses







Après avoir rétréci ses gosses, puis agrandi son bébé et avoir prit conscience que personne n'appréciait ses inventions l'ingénieur a quitté sa famille.

Il est parti à Londres. Il a construit le Tardis, où il continue ses expériences scientifiques. Elles tournent toujours aussi mal, et menacent, soit son existence, soit la terre entière, et il essaye encore de régler les problèmes qu'il provoque.

Comme il est recherché par un peu toutes les polices pour les dégâts commis, il se fait appeler "le docteur". Le nom de "Who" lui permet de répondre quand on l'appelle par l'homophonie avec son propre prénom : Wayne.
Et gamin, comme il l'est resté, il propage le mythe de cette nouvelle identité de "voyageur du temps" plus glorieuse que celle de Wayne Szalinski petit inventeur de province.
Il a amélioré le chien robot. Malheureusement l'invention a échappé à son contrôle, et revient tenter de se débarrasser de son créateur sous la forme des Daleks.

Lors d'une expérience sur le principe d'Heisenberg, il a construit une créature dont les électrons ralentissent jusqu'à une quasi immobilité quand ils sont observés. Dés que la créature n'est plus observée, sa vitesse s'accélère enfin, et de dépit, le Weeping Angel tente de tuer ceux qui l'empêchent de se mouvoir à vitesse normal.

Wayne/Who est toujours là, avec son tournevis, quand il y a un problème. Probablement parce qu'il l'a provoqué, et s'attache à le résoudre, comme avant quand ses inventions semaient la panique dans sa famille et son voisinage.

Le Tardis n'est pas plus grand à l'intérieur qu'a l'extérieur, c'est un non sens, que Wayne raconte à ceux à qui il le montre pour ne pas attirer l'attention sur lui. Car le Tardis est simplement une machine qui vous rétrécit quand vous passez sa porte. Et vous agrandit de nouveau quand vous sortez.

Mais si quelqu'un devait se rendre compte du fonctionnement de l'appareil ; Il se rendrait immédiatement compte de la véritable identité du prétendu "Docteur Who" : le scientifique Wayne Szalinski, célèbre pour avoir rétréci et agrandi tant de chose.


mercredi 20 mars 2013

Qui a tué Jules César: Lancement et Huguette



Je suis désolé il n'y aura pas de théorie du mercredi aujourd'hui.

Je viens de publier le tome deux des enquêtes historiques de Clio & Rami. Je voulais un peu vous parler du livre et d'un personnage secondaire sans importance: Huguette Crochetton.


En fait, après avoir fais les dernières, dernières, dernières, corrections du livre je n'ai pas pu m'empêcher du faire une théorie stupide. Seulement elle est en anglais, et concerne le site aggrégateur de lien Reddit. Vous pouvez la lire ici (si vous supportez mon anglais de cuisine) : Reddit is a Skinner Box

C'est moins une théorie, qu'une plaisanterie cachée dans une critique du site. J'ai du la faire en anglais, car elle repose sur une phrase typique utilisée par les redditeurs.  Une traduction en français aurait rendu l'histoire incompréhensible. Mais au moins ça ressemble à une théorie.

Ma promotion maintenant: "Qui a tué jules César ?" ... Bah, vous savez la réponse. Mais comment Clio et Rami la trouveront-ils? C'est le but de la série, que je considère comme une sorte de Colombo rencontre Docteur Who rencontre Lassie.

Ce que vous devez savoir c'est que le livre sera gratuit demain : Jeudi 21 Mars à partir de 9h du matin et jusqu'au lendemain même heure. Apres il sera à un prix attractif le temps de toucher un public, avant d'être vendu à 2,70 euros, qui est le prix ou l'auteur (moi) commence à toucher un peu de royalties.

Ce dont je voulais parler c'est d'Huguette Crochetton. Le personnage n'a pas trois lignes qui lui sont consacrée. Mais il reviendra sans doute plus en détails dans les épisodes suivants. La création de ce personnage sans importance, sera, je crois, instructive.

Je voulais un méchant, opposé à l'héroïne. Immédiatement j'ai pensé à Huguette. Huguette est une personne réel que j'ai connu il y a une vingtaines d'année au collège.
Une jeune fille belle. Pourtant, à cet époque ou les hormones perturbaient la justesse de notre jugement vis à vis des filles, personne n'a jamais montré le moindre intérêt pour Huguette.
Ce n'est pas uniquement parce que son prénom était déjà ringard à l'époque. Et ce n'est pas parce qu'elle était trop belle. C'était juste une belle jeune fille, comme il y en a plein, qui s'habillait bien sans en faire trop. Typiquement le gente de fille qui aurait du mettre le feu à nos coeurs innocents. Mais pas Huguette. Elle était méchante. Cruelle même.
Pourtant il est facile (surtout à cet age) de tomber amoureux d'une personne méchante. Soit que l'on ne s'en rende pas compte, soit que l'on sente que cette méchanceté cache une blessure, ou une fêlure, un mal être plutôt attendrissant. Mais pas avec Huguette.
Personne je crois n'a jamais essayé d'être ami avec Huguette, et encore moins de lui "faire du gringue". On avait tous peur de cette toute petite très belle femme. Les garçons, je crois que tous, à un moment ou à un autre avons été "amoureux" d'une des filles de la classe. Même les plus laides même si c'était moins de l'amour que de la lubricité. Mais je n'ais jamais entendu personne exprimé un intérêt pour Huguette. On n'en parlait même pas. Sans doute une des filles du top 5 de la classe pourtant.

Et voila 20 ans plus tard, c'est la personne dont je me souviens le plus. Au point de m'en inspirer pour créer un personnage de roman. Alors qu'à l'époque je n'ai pas du lui parler plus de 2 minutes de suite en 4 ans de cours en commun.

J'avais promis qu'il y aurait quelque chose d'édifiant dans ce récit. Peut être est-ce que l'impact d'une personne sur ses congénères se jauge à sa différence. Peut être que nous gardons en mémoire, non pas ceux avec qui nous avons passé le plus de temps, mais ceux qui étaient les plus opposé à notre façon de voir le monde. Ou peut être qu'elle était particulièrement méchante.

A partir de la semaine prochaine, je reviendrais poster de vrais théories. Sans doute une sur Harry Potter, ou sur Star Wars.