mercredi 18 décembre 2013

Dark Vador n'est pas le père





Quand Dark Vador demande à Luke de chercher dans ses sentiments pour confirmer qu'il est bien son père, Luke a une réponse limpide :" non ! »

Ce n'est pas un « non » de rejet de la vérité comme le prétend le film. C'est une réponse juste. Luke, doué pour la Force, a cherché dans ses sentiments. Il n'est pas le fils de Dark Vador. C'est bien pire que cela, et c'est pour cette raison qu'il crie ce « non » avec horreur.

Quand Anakin rencontre Padme c'est un enfant d'une dizaine d'années. Elle est déjà une femme accomplie investie dans la politique de sa planète. Même en grandissant elle ne peut pas considérer ce garçon impulsif pour plus que ce qu'il est : un garçon impulsif qu'elle a sauvé de l'esclavage. Aussi quand, jeune adulte, il fait des avances à cette femme, elle l'ignore. Ou plutôt elle l'ignorerait, si ce jeune Jedi n'avait pas un précepteur séduisant. Un homme de son âge, posé et responsable comme elle. Elle utilise le jeune Anakin pour se rapprocher d'Obiwan.

Peut-être même séduit-elle le jeune Anakin pour éloigner le trop sérieux Obiwan de son célibat de Jedi.

C'est pour cela que Luke crie « non ! » quand Vador prétend être son père. Parce qu'il prend alors conscience que son vrai père est l'homme qu'il a rencontré il y a peu. Cet homme qui s'est sacrifié pour lui permettre de s'échapper de l'étoile de la mort. Il crie parce qu'il comprend que son père qu'il a à peine connu est mort.

Il comprend, aussi sans doute aussi pourquoi Dark Vador a cédé au côté obscur. Padme ne lui a pas donné deux enfants, ce sont les enfants d'Obiwan. C'est pour cela qu'il les abandonne et rejoint l'empereur. Tout cela à cause de son vrai père : Obiwan.

Ce père qui n’a décidé de ne plus mentir à son fils. Obiwan qui se laisse tuer par Vador dans l'étoile noire. Il ne se défend pas, parce qu'il a dit à Luke que Vador avait tué son père. Ce qu'il a dit est vrai : il laisse Vador le tuer.

mercredi 11 décembre 2013

Le monde d'Avatar est détruit à la fin










En 1979 l'écrivain Franck Herbert publie le roman de science-fiction « L'incident Jésus ». Le titre dissimule plus qu'il ne révèle le sujet du roman. 30 ans plus tard, le cinéaste James Cameron réalise une adaptation du livre : Avatar.

Dans le roman des humains ont voyagé jusqu'à une planète où la faune et la flore sont dangereusement mortelles pour eux. C'est comme si toutes les calamités de l'univers s'étaient installées sur cette petite planète. Pour cette raison ils décident de la nommer « Pandore » du nom du personnage antique qui, d'après la légende, ouvrit la boite où les dieux enfermaient les maux de l'humanité.
Pandore, c'est important, est composée en majorité d'un immense océan.
La Pandora de Cameron, elle, est recouverte de forêt, mais les dangers sont les mêmes.

Dans le livre, la base où sont installés les humains possède un périmètre. C'est un élément important du récit. Certains humains, pour prouver leur valeur, courent autour du périmètre, pourchassés par les fauves de Pandore. C'est pour cela que le commandant dans le film parle spécifiquement du « périmètre » qui entoure la base, sans que cela ne revienne dans le film. Mais la première poursuite de Jack par le monstre à six pattes donne une représentation visuelle de ce que le livre appelle « se faire le péri »

Les humains du livre manquent de nourriture. Ils décident d'explorer l'immense océan pour en trouver, mais en sont empêchés par une algue omniprésente. Cette algue clignote de lumière fluorescente. Comme toutes les plantes dans le film. Cette algue hypnotise les humains leur faisant perdre conscience. Pour cela, elle est considéré dangereuse. Pour obtenir les ressources de la mer, les humains décident d'éliminer cette algue.
Cette algue semi-consciente, fluorescente qui couvre l'ensemble de la planète a un nom. Elle s'appelle « Avata »
 (sans « r »)

C'est maintenant que l'on peut mieux saisir les implications pour le film. L'algue Avata est intelligente. Elle hypnotise les humains justes parce ce qu'elle tente de communiquer avec eux. Avata, comme Eywa dans le film, non seulement peut communiquer avec les animaux de la planète, mais elle a un rôle bien plus important. C'est l'algue qui, en s'accrochant aux rochers, retient l'océan de la planète.
De la même façon, les rochers de la planète du film volent. Ils ne sont retenus que par de longues lianes.
Quand les humains détruisent Avata, l'océan recouvre le monde en quelques années. Pareillement quand les militaires détruisent l'arbre central, la planète entière va se déliter.

Dans le tome qui suit l'Incident Jesus, Herbert décrit un monde couvert d'eau ou les humains vivent sur des embarcations géantes. On peut penser que la suite d'Avatar sera semblable : des navi dérivant sur des rochers volants, isolés les uns des autres et manquant de ressources.



mercredi 4 décembre 2013

Dans Inception c'est Cobb la cible








Il ne fait aucun doute que la toupie continue de tourner. Tout simplement parce que jamais on ne la voit s’arrêter. Mais ce n'est pas le propos d'Inception.
Le propos n'est pas non plus de convaincre l'industriel Robert Fisher de démanteler l'empire de son père. Toute l'opération est un leurre pour emmener Dom Cobb là où il doit être : dans les limbes.

Le film malgré ces différences temporelles reste en permanence raconté dans l'ordre chronologique.
On voit une scène dans le rêve de l’hôtel puis un morceau de la course poursuite avec le van, dans l'ordre parce que le temps dans l'hôtel est bien plus long. Chaque événement est bien consécutif du précédent (même dans des lignes temporelles différentes).

C'est important parce que la première scène du film. Donc celle qui se déroule le plus lentement est la rencontre dans les limbes entre Cobb et Saito.
Cette scène dure quelques secondes. La fin de la scène à lieu à la fin du film. Tout ce qui passe entre le moment où Saito parle à Cobb en jouant avec la toupie, et le moment où Cobb lui explique qu'il doit revenir, cet intervalle très court dans les limbes est le temps nécessaire pour monter toute l'opération.

Parce que c'est cela la mission de Cobb : récupérer Saito perdu dans les limbes. Il a été embauché par la firme de Saito qui veut récupérer son PDG en train de rêver sans espoir de retour.
C'est pour cela que Cobb est jeune, il vient d'arriver dans les limbes. Alors que Saito est là depuis plusieurs dizaines d'années (quelques jours dans le monde réel).
Pour inciter Cobb à ramener Saito, ceux qui le manipulent (car c'est Cobb la cible) montent l'idée de la fausse inception de Fisher.

 Un faussaire prend l'apparence de Saito pour créer des moyens de pression sur Cobb. Tout le film est un rêve. C'est pour cela que personne n'arrive à tuer Cobb au Kenya quand il est coincé dans une impasse trop étroite. Les tueurs loupent un éléphant dans un couloir. Le faussaire sauve Cobb sous la forme de Saito pour que ce dernier lui en soit reconnaissant. Personne ne bronche quand Saito achète une compagnie aérienne, avant même que l'inception soit censé se dérouler dans l'avion. Dans le rêve tout est plus facile.

Dans un film où les noms sont si transparents et symboliques, Fisher est le plus important. Ficher, le pécheur est celui qui permettra d'attraper Cobb et de l'envoyer dans les limbes. Toute l'opération consiste à tuer Fisher, qui disparait donc dans les limbes le premier. Puis Saito, qui, par un hasard trop calculé, est le seul à avoir reçu une blessure durant la fusillade, part aussi dans les limbes.
Cobb, piégé, dois aller les chercher.
L'idée lui est suggérée par Arianne. Non pas parce que c'est l'architecte. Mais parce que c'est elle qui doit guider Cobb. Personne ne la connait dans l'équipe. Elle est nouvelle, elle apprend vite, car en fait elle travaille pour Saito : elle doit diriger Cobb pour qu'il aille sauver son patron.

Quand Cobb a enfin accompli sa mission. Il retrouve ses enfants. Ses enfants n'ont pas vieilli par rapport à son souvenir. Ils portent la même robe rouge et la même chemise à carreaux marron que quand il les a quittés prétendument des mois avant.
C'est parce qu'il n'a jamais été accusé du meurtre de sa femme. Parce que sa femme n'est pas morte. Parce que tout cela était destiné à l'inciter à sauver Saito, un parfait inconnu, de sa dépendance au rêve.