Personne ne tient à expliquer à Sylvester Stallone (John
"Demolition Man" Spartan) à quoi servent les trois coquillages. Ce
n'est pas par gêne ou par timidité.
Certains ont utilisés les coquillages, ils se retrouvent dans
les bas fonds de la ville, les souterrains et les métros pour faire la
révolution contre l'ordre établi.
Si tu choisis le coquillage bleu, tu reste dans le programme
informatique, ou l'amour se fait par ordinateur interposé, ou la propreté est
la norme, l'insulte impossible et la violence bloquée à la base. Tu reste dans
la matrice comme Sandra Bullock (l'adjointe de Stallone) et même Cocteau (le
président corrompu), incapable d'agir contre le programme de l'intelligence
artificielle qui vise à créer un monde sans violence.
Si tu choisis le coquillage rouge, tu rejoins Edgar
Friendly, le chef des rebelles, hors de la matrice. Libéré du programme tu peux
enfin agir contre lui.
Ce qui est intéressante c'est le troisième coquillage. Celui
que choisit Simon Phénix (le "méchant"). C'est celui qui fait de toi
l'élu. Celui que la matrice attend et dont le but est de modifier complètement
le programme. Phénix a accès à toutes les connaissances de la matrice (les
lieux, l'argent, l'emplacement des armes et des citoyens). Ce n'est pas parce
qu'il a été reprogrammé pour avoir des connaissances en Hacking par Cocteau.
C'est parce qu'il est l'élu de la matrice, son but est de faire le lien avec
les rebelles et d'améliorer le programme.
Les noms dans Démolition Man sont transparents de limpidité.
Spartan évoque la violence de Sparte. Mais si ce n'était que cela il aurait du
s'appeler Sparta, ou Sparte tout simplement. Il y a un sens supplémentaire à
son nom : Il évoque l'absence de relief et d'intérêt de l'édulcorant,
substitut au sucre l'aSpartame par l'homophonie. Parce que Stallone n'est pas
le personnage principal du film, c'est un substitut.
Sandra Bullock est nommé Huxley du nom de l'auteur du
meilleur des mondes dont le film reprend le thème de la dystopie. Et le docteur
Cocteau fait référence au cinéaste français de l'illusion et du mystère parce
qu'il joue un double jeu, et surtout parce que ce n'est que l'instrument de la
matrice.
Ce qui est intéressant c'est que le "méchant" se
nomme "Phénix". Ce n'est pas parce qu'il revient après 30 années de
cryogénisation. C'est parce qu'il est destiné à faire renaître la matrice.
C'est lui le héros du film. Son prénom "Simon" fait référence au
magicien Simon de l'évangile. C'est l'homme qui fait des miracles et qui
concurrence Jésus. Il doit modifier le programme de l'IA pour améliorer le système
idéale crée dans la matrice. Il y arrivera puisqu'à la fin les rebelles de
Friendly et les hommes de la police arriveront à s'entendre et l'avenir semble
se diriger vers une nouvelle simulation informatique plus permissive.
Simon Phénix a réussi sa mission en sacrifiant sa vie. La
matrice devient plus réaliste après lui. Mais c'est le "Phénix" il
reviendra 20 ans plus tard dans une nouvelle simulation. Son but, permettre à
un certain Néo de sortir de la nouvelle Matrix pour la reprogrammer. Il prendra, cette fois,
le nom de Morphéus. Celui qui revient de l'enfer.
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